Jeanne endormie (II)

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Découvrez le poème "Jeanne endormie (II)" écrit par Victor Hugo et publié en 1877. Ce poète est né en 1802, mort en 1885. "Jeanne endormie (II)" de Hugo est un poème classique faisant partie du recueil L'art d'être grand-père. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème Jeanne endormie (II) et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de Hugo, vous pourrez faire une fiche ou bien vous évader grâce au vers de "Jeanne endormie (II)".
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Publié par

Publié le

01 janvier 1877

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Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

Jeanne endormie (II).

Elle dort ; ses beaux yeux se rouvriront demain ;
Et mon doigt qu'elle tient dans l'ombre emplit sa main ;
Moi, je lis, ayant soin que rien ne la réveille,
Des journaux pieux ; tous m'insultent ; l'un conseille
De mettre à Charenton quiconque lit mes vers ;
L'autre voue au bûcher mes ouvrages pervers ;
L'autre, dont une larme humecte les paupières,
Invite les passants à me jeter des pierres ;
Mes écrits sont un tas lugubre et vénéneux
Où tous les noirs dragons du mal tordent leurs nœuds ;
L'autre croit à l'enfer et m'en déclare apôtre ;
L'un m'appelle Antéchrist, l'autre Satan, et l'autre
Craindrait de me trouver le soir au coin d'un bois ;
L'un me tend la ciguë et l'autre me dit : Bois !
J'ai démoli le Louvre et tué les otages ;
Je fais rêver au peuple on ne sait quels partages ;
Paris en flamme envoie à mon front sa rougeur ;
Je suis incendiaire, assassin, égorgeur,
Avare, et j'eusse été moins sombre et moins sinistre
Si l'empereur m'avait voulu faire ministre ;
Je suis l'empoisonneur public, le meurtrier ;
Ainsi viennent en foule autour de moi crier
Toutes ces voix jetant l'affront, sans fin, sans trêve ;
Cependant l'enfant dort, et, comme si son rêve
Me disait : — Sois tranquille, ô père, et sois clément ! —
Je sens sa main presser la mienne doucement.



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