Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas

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Voyagez en lisant le poème "Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas" écrit par Etienne de LA BOETIE (1530-1563). "Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas" de de LA BOETIE est un poème classique extrait de Vingt neuf sonnetz. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Avec le poème de de LA BOETIE, vous pourrez faire une fiche ou bien tout simplement profiter de très beau vers de "Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas".
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Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas

Je voy bien, ma Dourdouigne, encor humble tu vas :
De te monstrer Gasconne, en France, tu as honte.
Si du ruisseau de Sorgue on fait ores grand conte,
Si a il bien esté quelquefois aussi bas.

Voys tu le petit Loir comme il haste le pas ?
Comme desjà parmy les plus grands il se conte ?
Comme il marche hautain d'une course plus prompte
Tout à costé du Mince, et il ne s'en plaint pas ?

Un seul olivier d'Arne, enté au bord de Loire,
Le faict courir plus brave et luy donne sa gloire.
Laisse, laisse moy faire ; et un jour, ma Dourdouigne,

Si je devine bien, on te cognoistra mieux :
Et Garonne, et le Rhone, et ces autres grands Dieux,
En auront quelque enuie, et, possible, vergoigne.

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