En des quartiers déserts de couvents et d'hospices

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Évadez-vous en lisant le poème "En des quartiers déserts de couvents et d'hospices" écrit par Georges RODENBACH (1855-1898). "En des quartiers déserts de couvents et d'hospices" de RODENBACH est un poème classique extrait du recueil Le règne du silence. Vous avez besoin de ce poème pour vos cours ou alors pour votre propre plaisir ? Alors découvrez-le sur cette page. Le téléchargement de ce poème est gratuit et vous pourrez aussi l’imprimer.
Grâce à ce document PDF sur le poème de RODENBACH, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien vous évader grâce au vers de "En des quartiers déserts de couvents et d'hospices".
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En des quartiers déserts de couvents et d'hospices

En des quartiers déserts de couvents et d'hospices,
Des quartiers d'exemplaire et stricte piété,
Je sais des murs en deuil vieillis sous les auspices
D'un calvaire où s'étale un christ ensanglanté :

Plantée en ses cheveux, la couronne d'épines
Forme un buisson de clous, -le corps est en ruines,
Livide, comme si la lance, l'éraflant,
Avait jauni de fiel sa chair inoculée ;

Les yeux sont de l'eau morte ; et la plaie à son flanc
Est pareille au coeur noir d'une rose brûlée...
- Oeuvre barbare et sombre où le supplicié
Pend sur le bois noueux d'un gibet mal scié.

Or cette impression de calvaire subsiste
Lorsque le soir en longs crêpes tissés descend ;
Puisqu'on croit voir, au loin, dans le ciel qui s'attriste
Surgir la nuit où perle une sueur de sang,

Si bien que l'on dirait la nuit crucifiée !
Car les étoiles sont des clous de cruauté
Qui, s'enfonçant dans sa chair nue et défiée,
Lui font des trous et des blessures de clarté !

Ah ! Cette passion qui toujours recommence !
Ce ciel que l'ombre ceint d'épines chaque soir !
Et soudain, comme au coup d'une invisible lance,
La lune est une plaie ouverte à son flanc noir.

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