À ****

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

1881

Écrit par

Publié par

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

icon

1

page

icon

Français

icon

Documents

1881

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres

Découvrez le poème "À ****" écrit par Victor Hugo et publié en 1881. Ce poète est né en 1802, mort en 1885. "À ****" de Hugo est un poème classique extrait de Les quatre vents de l'esprit. Profitez de ce poème en le découvrant sur cette page. Et n’oubliez pas que vous pouvez télécharger gratuitement en format PDF le poème À **** et l’imprimer depuis chez vous !
Avec le poème de Hugo, vous pourrez faire une analyse détaillée ou bien comprendre la signification des paroles du poète qui a écrit "À ****".
Voir icon arrow

Publié par

Publié le

01 janvier 1881

Licence :

En savoir +

Paternité, pas d'utilisation commerciale

Langue

Français

À ****.

Je me disais : — Cet homme est-il un saltimbanque ?
Ne faut-il pas le plaindre ? Est-ce un sens qui lui manque ?
Il ne comprend donc pas ? Est-ce un aveugle-né ?
Un bègue ? Un sourd ? D'où vient que ce triste obstiné
Méconnaît tout génie et toute gloire, et rampe,
Tâchant d'éteindre l'astre et de souffler la lampe,
Et déchire, dénigre, insulte, blesse, nuit,
Et sur toute clarté va bavant de la nuit ? —

Maintenant je t'ai vu de près, ô misérable ;
J'ai vu ton œil, ton dos, ton échine, ton râble,
Ton crâne plat, ton ventre odieux ; et du doigt
Asmodée a levé le plafond de ton toit ;
Je t'ai vu te traîner, ivre et triste ; et, farouche,
Arracher en jouant les ailes d'une mouche.
J'ai vu ton rire, hélas ! Je n'ai pas vu tes pleurs.
Je t'ai vu haïr l'aube, et marcher sur les fleurs,
Et sans cesse écraser la vie à ton passage ;
Et battre les enfants, et cracher au visage
De cette fille à qui tu donnes quinze sous ;
J'ai vu tes vêtements dans l'ordure dissous ;
J'ai vu ton cœur sans Dieu, ta chambre sans cuvette ;
Je t'ai vu t'irriter au chant d'une fauvette,
Toujours plisser le front, toujours crisper le poing ;
Et j'ai compris pourquoi tu ne comprenais point.



.

Voir icon more
Alternate Text