Denis Diderot
Pensées sur l’interprétation de la nature : Notice préliminaire
Garnier, 1875-77 (pp. 3-6).
NOTICE PRÉLIMINAIRE
[1]Quatre volumes de l’Encyclopédie avaient paru ; Diderot était encore tout plein de Bacon ; mais il sentait le besoin de rappeler à
ses collaborateurs les principes qui devaient les diriger, et de donner, en même temps, au public un résumé de ces principes, moins
technique que celui contenu dans le Prospectus et dans le Discours préliminaire de l’œuvre qu’il venait d’entreprendre. Ce furent ces
raisons plus que la thèse de Baumann qui le poussèrent à écrire les Pensées sur l’interprétation de la Nature.
Le volume parut en 1754, sans indication de lieu d’origine, si nous nous en rapportons aux exemplaires que nous avons consultés,
sous la rubrique de Londres (Paris), si nous en croyons l’édition Brière et la France littéraire, de Quérard. C’est un in-12 de 206
pages, sans compter la table, non paginée, imprimé avec soin et élégance. Il peut y avoir eu deux éditions simultanées. Il se rattache
à cette publication une particularité bibliographique curieuse. Lorsque Naigeon voulut en parler dans ses Mémoires sur Diderot, il se
rappela que l’ouvrage était, dans le principe, terminé par un feuillet contenant une Prière d’une inspiration toute particulière ; mais
que, Diderot s’étant ravisé, trois exemplaires seulement de cette pièce compromettante avaient été tirés. Il rechercha en vain l’un de
ces exemplaires et se contenta de citer, de la Prière, ...
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