Denis DiderotPensées philosophiques : notice préliminaireGarnier, 1875-77 (pp. 125-126).L e s Pensées philosophiques furent composées, dit-on, du vendredi saint au lundi de Pâques 1746. Les 50 louis qu’ellesmeproduisirent à l’auteur étaient destinés, comme on le sait déjà, à M de Puisieux qui, par ses exigences réitérées, a puissammentexcité la verve créatrice de Diderot et par conséquent mérite quelque reconnaissance. Un arrêt du Parlement, en date du 7 juillet1746, condamna le petit volume au feu.On sait que ces condamnations s’exécutaient ordinairement en effigie et qu’on brûlait de vieux papiers sans valeur à la place du livrelui-même : l’édition de 1746 (in-12) n’est donc pas rare. Elle est ornée d’un joli frontispice, non signé, dans le genre d’Eisen,représentant la Vérité enlevant son masque à la Superstition renversée sur un sphinx et un dragon et tenant d’une main son sceptrerompu, tandis que sa couronne roule à terre.L’ouvrage eut un grand retentissement. Il reparut en 1757 sous le titre : Étrennes aux Esprits forts, avec une Épître en vers à unphilosophe. Chez Porphyre, in-18. Une édition portant le même titre, avait été faite, paraît-il, dès 1746, et avait été attribuée àVoltaire. Une autre qui porte cette date 17008 (sic), Londres, contient des notes qui ne sont point de Diderot. Une autre encore,Londres (Amsterdam) 1777, en français et en italien est suivie de l’Entretien d’un philosophe avec Madame la duchesse de ***donné comme œuvre ...
Voir