Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la
eseconde moitié du XIX siècle
Maxime Du Camp
1879
Introduction
chapitre premier
chapitre II
chapitre III
chapitre IV
chapitre V
Paris, ses organes, ses fonctions et sa vie dans la seconde
moitié du XIXe siècle : Introduction
INTRODUCTION
I
Dans ma vie de voyageur, j’ai vu bien des capitales, celles qui naissent, celles qui grandissent, celles qui sont au sommet de leur
destinée, celles qui meurent, celles qui sont mortes, mais je n’ai vu aucune ville produire une impression aussi énorme que Paris et
donner plus nettement l’idée d’un peuple infatigable, nerveux, vivant avec une égale activité sous la lumière du soleil, sous la clarté du
gaz, haletant pour ses plaisirs, pour ses affaires, et doué du mouvement perpétuel. Par une journée de printemps, lorsque l’on
s’arrête sur le terre plein du pont Neuf et que l’on regarde autour de soi, on demeure émerveillé de la grandeur vraiment
extraordinaire du spectacle qui frappe les regards. Le fleuve, semblable à un immense Y, enjambé par des ponts nombreux, sillonné
de barques rapides, portant les lavoirs, les bains, les dragues en action, remonté par des bateaux à vapeur qui soulèvent la chaîne du
louage, descend lentement et pousse ses eaux vertes contre les grands quais où fourmille la foule active. Tous les monuments
essentiels de Paris paraissent avoir été groupés là intentionnellement comme pour affirmer, au premier coup d’œil, la splendeur de la
vieille cité que traverse ...
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