Charles Augustin Sainte-Beuve : Notes et Sonnets (Édition Poésies, 1863)
NOTES ET SONNETS
FAISANT COMME SUITE AUX PENSÉES D’AOUT
Tons sont divers, el toui forent vrais un monienl
AsDBt CitiriKii.
SONNETS
DE BAIUIGDBS A ORBE, JURA
14 octobre’
Sur ce large versant, au dernier ciel d’automne»
Les arbres étages mêlent à mes regards
Les couleurs du déclin dans leurs mille hasards,
Chacun difTérenmient efTeuillant sa couronne ;
L’un, pâle et jaimissant ^ amplement s’abandonne ;
L’autre, au bois nu, mais vert, semble au matin de mars ;
288 NOTES
ET SONNETS.
D’autres, près de mourir, dorent leurs fronts épars
D’un rouge glorieux dont tout ce deuil s’étonne.
Les sapins cependant, les mélèzes, les pins,
D’un vert sombre, et groupés par places aux gradins,
R^ardent fixement ces défaillants ombrages,’
Ces pâleurs, ces rougeurs, avant de se quitter…
Et semblent des
vieillards, qui, sachant les orages
El voyant tout finir, sont tristes de rester.
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DE ^ALUICULS A JOUCNE, AU ARTOUR.
Le t jain.
J’ai revu ces grands bois dans leur feuille nouvelle,
J’ai monté le versant fraîchement tapissé.
A ces fronts rajeunis chaque vert nuancé
Peignait diversement la teinte universelle :
Près du fixe sapin à verdure éternelle
Le peuplier mouvant, le tremble balancé,
Et le frêne nerveux tout d’un jet élancé,
De feuille tendre encor comme la fraxinelle.
Le mélèze lui-même, au fond du groupe noir.
Avait changé de robe et de frange fi citante ;
Autant qu’un clair cytise il annonçait l’espoir.
NOTES
O ...
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