Mémoire sur le Périple de la mer ÉrythréeJoseph Reinaud1864MÉMOIRESURLE PÉRIPLE DE LA MER ÉRYTHRÉEETSUR LA NAVIGATION DES MERS ORIENTALESAU MILIEU DU TROISIÈME SIÈCLE DE L’ÈRE CHRÉTIENNE,D’APRÈS[1]LES TÉMOIGNAGES GRECS, LATINS, ARABES, PERSANS, INDIENS ET CHINOIS .Le traité grec du Périple de la mer Érythrée, l’un des plus précieux que nous aitlégués l’antiquité, a été regardé jusqu’ici comme ayant été rédigé dans le premiersiècle de notre ère, ou, du moins, antérieurement à l’an 200, et cependant il s’ytrouve des passages qui semblent n’avoir pu être écrits qu’après la chute duroyaume de la Mésène et de la Kharacène, c’est-à-dire postérieurement à l’année225. Je ne pouvais me dispenser de soumettre la question à un nouvel examen. Jele pouvais d’autant moins, que quelques-uns des faits qui sont indiqués dans lePériple se rapportent précisément à la Mésène et à la Kharacène. Une fois engagédans cette voie, le sujet s’est étendu, et j’ai été amené à étudier l’ensemble desnavigations orientales à une époque où l’empire romain conservait presque toutson ascendant, et où la navigation était aussi active qu’elle l’avait jamais été.On a vu que les ouvrages de Polybe et de Diodore de Sicile, qui, probablement,auraient fourni des renseignements précieux sur la Mésène et la Kharacène, nenous sont parvenus qu’à l’état de fragments. L’historien Josèphe, Ptolémée etLucien, n’ont parlé de ce pays qu’en passant, et ce qu’ils disent est plus propre àfaire ...
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