Marseille, porte du SudAlbert Londres1927Je dédie ce livre à mon grand ami inconnu pour qui longtemps je fus ingrat, augardien du phare du Planier qui, à chacun de mes départs, de mes retours, semblebalancer la lampe à la fenêtre, pour me dire au revoir ou bonjour !Sommaire1 I. Mes bateaux vont partir2 II. Les cent visages du monde3 III. Sur le quai avec les ballots4 IV. On part pour la Chine5 V. La Canebière6 VI. Place de la Joliette7 VII. Émigrants8 VIII. Le grand détatoueur9 IX. Marins au long cours10 X. La « guerre » mystérieuse de l'opium11 XI. Le maquis12 XII. Épaves13 XIII. L'envers du port14 XIV. Jeunes gens, allez voir le phareI. Mes bateaux vont partirC’est un port, l’un des plus beaux du bord des eaux. Il est illustre sur tous lesparallèles. À tout instant du jour et de la nuit, des bateaux labourent pour lui au plusloin des mers. Il est l’un des grands seigneurs du large. Phare français, il balaye desa lumière les cinq parties de la terre. Il s’appelle le port de Marseille.Il a plus de cinq kilomètres de long. Il n’en finit pas. Peut-être bien a-t-il six, oumême sept kilomètres. Môle A, Môle B, Môle C. Il va presque jusqu’au milieu del’alphabet, le port de Marseille… C’est le marché offert par la France aux vendeursdu vaste monde. Les chameaux portant leur faix vers les mahonnes d’au-delà nosmers, sans le savoir, marchent vers lui. Port de Marseille : cour d’honneur d’unimaginaire palais du commerce universel.Tous les vieux ...
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