Livres rares et précieux, manuscrits et imprimés, de la bibliothèque

LC^-^Mf^ \CATALOGUE DES LIVRES • DE LA BIBLIOTHÈQUE DE FEU M. J. DE BURE.J.— Typograpliif dp Fiimin Didot fitTes, rno Jarnb, :>C>.Pari?.CATALOGUE DES LIVRES RARES ET PRÉCIEUX, MANUSCRITS ET IMPRIMÉS, DE LA BIBLIOTHÈQUE DE DEFEU M. J. J. BURE, ANCIEN Mr.lîAinE DU nOI ET DE L\ BIBLIOTHÈQUE ROYALE, Dont la vente aura lieu le jeudi V" décembre 1853, et jours suivants, à 7 heures précises du soir, RUE DES BONS-ENFANTS, MAISON SILVESTRE.28, I,es .Kljiulications seront faites par BONNErO^S DEM'' LWIALLE, (]oniniissairc prisonr, rue de (Ihoisenl, It. PARIS, L. POTIER, LIBRAIRE, QUAI MALAQUAtS.9, 1853.PRÉFACE. La bibliothèque de M. 3. J. de Bure est si bien connue des amateurs, en France et à l'étranger, que nous ne craindrons pas d'être taxé disant que c'est une desd'exagération en plus remarquables qui, depuis bien années, aient été offertesdes aux enciières. On en a vu sans doute qui présentaient, soit dans leur ensemble, soit dans leurs parties , un plus grand nombre de livres dignes de fixer l'attention par leur rareté, leur mérite reliures; maistypographique, ou le luxe de leurs il n'en est aucune qui se recommande par une plus grande variété, par une réunion plus heureuse des livres qu'on re- cherche, et par un choix exquisplus de toutes les curiosités bibliographiques. La pensée dominante qui paraît avoir pré- sidé à sa formation n'a pas été de rassembler plus ou moins d'ouvrages sur telle et telle matière été plutôt de recueillir; c'a la fleur de chaque genre, et de composer, avec des parties prises et là , un tout qui peut bien neçà pas sembler complet aux yeux savant,du mais qui doit satisfaire et charmer l'ama- teur des beaux livres. 11 ne faut pas croire cependant que ces diverses parties soient tellement dissemblables qu'elles ex- cluent complètement entre elles toute idée de connexion et d'ensemble. Un lien commun les réunit, c'est l'ancienneté. Tout, ou presque tout, est ancien dans cette précieuse collec- tion, livres, éditions et reliures. Ceux qui ont été admis à la visiter peuvent dire le sentiment qu'ils ont éprouvé, la pre- mière fois qu'ils sont entrés dans le petit cabinet M. deoù Bure renfermait ses livres chéris, livres que cet aimableV[ PKFFACi:. vieillard se faisait un si grand plaisir de montrer. On res- pirait, pour ainsi dire, un parfum d'antiquité au milieu de ces vénérables reliques du passé, devant ces tablettes couvertes anciens, avec leurs vieilles reliures d'unedélivres admirable conservation, et presque toutes dans la fraîcheur de la nou- être dans un autre temps, etveauté. On croyait avoir sous les une de ces bibliothèques du siècle dernier, dont il neyeux nous reste plus que les catalogues. C'est qu'en effet cette bibliothèque partie au moins, de la même époque. Lesdate, en de Bure, qui ont laissé un nom si honorable et si honoré, n'étaient pas surtoutuniquement des libraires, c'étaient des bibliophiles. de deux cents ans qu'ils ont parcouru avecPendant près tant distinction la carrière de la librairie^ ils ont pu amasser etde livresse transmettre un certain nombre de de prédilection qui dans la famille. Ce sont ces livres sansdevaient rester doute été les premiers éléments de la bibliothèque com-qui ont quatre-vingts ans, parmadame de Bure, mère desmencée, il ay derniersMM. de Bure, etépouse de M. Guillaume de Bure,deux rédacteur du catalogue de la Vallière. Cette dame, femme d'es- passion. Versée dansprit et de goût, aimait les livres avec la la langue espagnole, elle affectionnait parti-connaissance de culièrement les ouvrages écrits dans cette langue. Ce sont aussi dévotion formaientces ouvrages qui , a^ec de beaux livres de , bibliothèque. Aidée des soins dela partie la plus notable de sa de Bure, elle se plut longtemps à l'étendre et à l'aug-M. G. son fils aîné, M. .T.menter. En mourant, elle la légua à J. de ne manquèrent pas à ce dernier pour con-Bure. Les occasions l'œuvre de sa mère, et pour donner à la collection com-tinuer plus remarquables.par elle les développements lesmencée frère, pendant une longue suite d'années, desChargé avec son plus importantes de livres, il n'en laissait passer au-ventes les quelques volumes qui allaientsans faire l'acquisition decune son trésor. C'est ainsi qu'il parvint àgrossir insensiblement considérable de ces livres qui sont devenusréunir un nombre prix, quand onsi rares, et qu'on paye à un si hautaujourd'hui bonheur d'en rencontrer.a le caractère particulier de cette biblio-Nous avons dit que le l'ancienneté. On en peut juger par la nature des ou-thèque est partie ce sont desdont elle se compose en grande : ma-vrages