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58
EAN13
9782824712161
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
LOU ISA MA Y ALCO T T
LES QU A T RE F I LLES
DU D O CT EU R
MARSCH
BI BEBO O KLOU ISA MA Y ALCO T T
LES QU A T RE F I LLES
DU D O CT EU R
MARSCH
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1216-1
BI BEBO OK
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
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V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
Où le le cteur fait connaissance
av e c la famille américaine
« Noël ne sera p as Noël si on ne nous fait p as de cade aux, gr ommela
miss Jo en se couchant sur le tapis.
— C’ est cep endant ter rible de n’êtr e plus riche , soupira Meg en r eg
ardant sa vieille r ob e .
— Ce n’ est p eut-êtr e p as juste non plus que certaines p etites filles aient
b e aucoup de jolies choses et d’autr es rien du tout », ajouta la p etite Amy
en se mouchant d’un air offensé .
Alor s, Beth, du coin où elle était assise , leur dit g aiement :
« Si nous ne sommes plus riches, nous av ons encor e un b on pèr e et
une chèr e maman et nous sommes quatr e sœur s bien unies. »
La figur e des tr ois sœur s s’é clair cit à ces p ar oles. Elle s’assombrit de
nouv e au quand Jo ajouta tristement :
« Mais p ap a n’ est p as près de nous et n’y sera p as de longtemps. »
1Les quatr e filles du do c teur Mar sch Chapitr e I
Elle n’avait p as dit : « Nous ne le r e v er r ons p eut-êtr e jamais », mais
toutes l’avaient p ensé et s’étaient r eprésenté leur pèr e bien loin, au milieu
des ter ribles combats qui meaient alor s aux prises le Nord et le Sud de
l’ Amérique .
Après quelques moments de silence , Meg r eprit d’une v oix altéré e :
« V ous sav ez bien que maman a p ensé que nous ferions mieux de
donner l’ar g ent de nos étr ennes aux p auv r es soldats qui v ont tant souffrir
du fr oid. Nous ne p ouv ons p as fair e b e aucoup , c’ est v rai, mais nos p etits
sacrifices doiv ent êtr e faits de b on cœur . Je crains p ourtant de ne p as
p ouv oir m’y résigner , ajouta-t-elle en song e ant av e c r egr et à toutes les
jolies choses qu’ elle désirait.
— Mais nous n’av ons chacune qu’un dollar , dit Jo ; quel bien cela
ferait-il à l ’ar mé e d’av oir nos quatr e dollar s ? Je v eux bien ne rien r e ce v oir
ni de maman ni de v ous, mais je v oudrais acheter les der nièr es œuv r es de
Jules V er ne qu’ on vient de traduir e ; il y a longtemps que je les désir e . Le
capitaine Grant est, lui aussi, sép aré de ses enfants, – mais ses enfants le
cher chent, – tandis que nous. . . nous r estons-là . »
Jo aimait p assionnément les av entur es.
« Je désirais tant de la musique nouv elle , mur mura Beth av e c un
soupir si discr et que la p elle et les pincees seules l’ entendir ent.
— Moi, j’achèterai une jolie b oîte de couleur s, dit Amy d’un ton dé cidé .
— Maman n’a p as p arlé de notr e ar g ent et elle ne p eut p as v ouloir
que nous n’ay ons rien du tout. A chetons chacune ce que nous désir ons
et amusons-nous un p eu ; nous av ons assez travaillé toute l’anné e p our
qu’ on nous le p er mee ! s’é cria Jo en e x aminant les talons de ses b oines
d’une manièr e tout à fait masculine .
— Oh ! oui, moi je l’ai bien mérité en m’ o ccup ant tous les jour s de
l’é ducation de ces mé chants enfants, quand j’aurais tant aimé r ester à la
maison, dit Meg qui avait r epris son ton plaintif.
— V ous n’av ez p as eu la moitié autant de p eine que moi, r eprit Jo .
Comment feriez-v ous s’il v ous fallait r ester , ainsi que moi, enfer mé e des
heur es entièr es av e c une vieille p er sonne capricieuse et gr ognon, qui n’a
p as plus l’air de se rapp eler que je suis sa niè ce , que si je lui ar rivais tous
les jour s de la lune ; qui v ous fait tr oer toute la jour né e , qui n’ est jamais
contente de rien, qui enfin v ous ennuie à tel p oint qu’ on est toujour s tenté
2Les quatr e filles du do c teur Mar sch Chapitr e I
de s’ en aller , de p eur de la bar e ?
— C’ est mal de se plaindr e ; cep endant je p ense que la chose la plus
désagré able qui se puisse fair e ici, c’ est de lav er la vaisselle et de fair e
les chambr es comme je le fais tous les jour s. Je sais bien qu’il faut que
cela se fasse , mais cela me r end les mains si dur es que je ne p eux plus
étudier mon piano », dit Beth av e c un soupir que cee fois tout le monde
entendit.
Ce fut alor s le tour d’ Amy :
« Je ne p ense p as qu’aucune de v ous souffr e autant que moi ; v ous
n’av ez p as à aller en classe av e c d’imp ertinentes p etites filles qui se mo quent
de v ous quand v ous ne sav ez p as v os le çons, critiquent v os vêtements,
v ous insultent p ar ce que v ous av ez v otr e nez et p as le leur et dé daignent
v otr e pèr e p ar ce qu’il a, p ar tr op de b onté , p erdu sa fortune subitement !
— La vérité est, rép ondit Meg, qu’il vaudrait mieux que nous eussions
encor e la fortune que p ap a a p erdue il y a plusieur s anné es. Nous serions,
je l’ espèr e , plus heur euses et bien plus sag es si nous étions riches comme
autr efois.
— V ous disiez l’autr e jour que nous étions plus heur euses que des
r eines.
— Oui, Beth, et je le p ense encor e , car nous sommes g aies, et, quoique
nous so y ons oblig é es de travailler , nous av ons souv ent du b on temps,
comme dit Jo .
— Jo emploie de si vilains mots ! » dit Amy .
Jo se le va tranquillement, sans p araîtr e le moins du monde offensé e ,
et, jetant les mains dans les p o ches de son tablier , se mit à siffloter g
aiement.
« Oh ! ne sifflez p as, Jo ! On dirait un g ar çon, s’é cria Amy , et même
un vilain g ar çon.
— C’ est p ourtant dans l’ esp oir d’ en de v enir un, mais un b on, que j’
essaie de siffler , répliqua Jo .
— Je déteste les jeunes p er sonnes mal éle vé es. . ., dit Amy .
— Je hais les bambines affe cté es et prétentieuses. . . répliqua Jo .
— Les oise aux sont d’accord dans leur s p etits nids, chanta Beth d’un
air si drôle que ses sœur s se mir ent à rir e et que la p aix fut rétablie .
3Les quatr e filles du do c teur Mar sch Chapitr e I
— V ous êtes ré ellement toutes les deux à blâmer , dit Meg, usant de son
dr oit d’aînesse p our réprimander ses sœur s.