Le Parfum de la dame en noirGaston LerouxXX.Démonstration corporelle de la possibilité du « corps de trop » !>ouletabille et la Dame en noir pénétrèrent dans la Tour Carrée. Jamais la démarche de Rouletabille n’avait été aussi solennelle. Etelle eût pu faire sourire si, en vérité, dans ce moment tragique, elle ne nous eût tout à fait inquiétés. Jamais magistrat ou procureur,traînant la pourpre ou l’hermine, n’était entré dans le prétoire, où l’accusé l’attendait, avec plus de menaçante majesté. Mais je croisbien aussi que jamais juge n’avait été aussi pâle.Quant à la Dame en noir, il était visible qu’elle faisait un effort inouï pour dissimuler le sentiment d’effroi qui perçait, malgré tout, dansson regard troublé, pour nous cacher l’émotion qui lui faisait fébrilement serrer le bras de son jeune compagnon. Robert Darzac, luiaussi, avait la mine sombre et tout à fait résolue d’un justicier. Mais ce qui, par-dessus tout, ajouta à notre émoi, fut l’apparition dupère Jacques, de Walter et de Mattoni dans la Cour du Téméraire. Ils étaient tous trois armés de fusils et vinrent se placer en silencedevant la porte d’entrée de la Tour Carrée où ils reçurent, de la bouche de Rouletabille, avec une passivité toute militaire, la consignede ne laisser sortir personne du Vieux Château. Mrs Edith au comble de la terreur, demanda à Mattoni et à Walter qui lui étaientparticulièrement fidèles, ce que pouvait bien signifier une pareille manœuvre, et qui elle menaçait ; mais ...
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