Le Parfum de la dame en noirGaston LerouxXIV.Le sac de pommes de terre>endant que M. Darzac, sur les conseils de Rouletabille s’employait avec Bernier à faire disparaître les traces du drame, la Dame ennoir, qui avait hâtivement changé de toilette, s’empressa de gagner l’appartement de son père avant qu’elle courût le risque derencontrer quelque hôte de la Louve. Son dernier mot avait été pour nous recommander la prudence et le silence. Rouletabille nousdonna congé.Il était alors sept heures et la vie renaissait dans le château et autour du château. On entendait le chant nasillard des pêcheurs dansleurs barques. Je me jetai sur mon lit, et, cette fois, je m’endormis profondément, vaincu par la fatigue physique, plus forte que tout.Quand je me réveillai, je restai quelques instants sur ma couche, dans un doux anéantissement ; et puis tout à coup je me dressai, merappelant les événements de la nuit.— Ah çà ! fis-je tout haut, « ce corps de trop » est impossible !Ainsi, c’était cela qui surnageait au-dessus du gouffre sombre de ma pensée, au-dessus de l’abîme de ma mémoire : cetteimpossibilité du « corps de trop » ! Et ce sentiment que je trouvai à mon réveil ne me fut point spécial, loin de là ! Tous ceux quieurent à intervenir, de près ou de loin, dans cet étrange drame de la Tour Carrée, le partageaient ; et alors que l’horreur del’événement en lui-même ― l’horreur de ce corps à l’agonie enfermé dans ce sac qu’un homme emportait dans la nuit pour le ...
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