Du culte des taureaux et boucs sacrésJacques-Antoine DulaureExtrait de l’ouvrage, Les Divinités génératrices, 1805Des colonies égyptiennes vinrent, à différentes époques, s’établir dans certainesparties de la Grèce, y apportèrent leurs mœurs, leur religion, et les firentinsensiblement adopter par les habitants incivilisés de ce pays, qui étaient alorsconnus sous le nom de Pélasges. Un des chefs de ces colonies fonda, en Béotie,une ville à laquelle il donna le nom de Thèbes, que portait une autre ville trèsfameuse de la haute Égypte, où l’on adorait particulièrement le soleil sous le nomde Bacchus, et par suite le Phallus, un de ses principaux symboles.Hérodote et Diodore de Sicile s’accordent à dire que le culte de Bacchus fut portéen Grèce par un nommé Mélampous, qui vivait cent soixante-dix ans avant la guerrede Troie. « Mélampous, fils d’Amythaon, avait, dit Hérodote, une grandeconnaissance de la cérémonie sacrée du Phallus. C’est lui en effet qui a instruit lesGrecs du nom de Bacchus, des cérémonies de son culte, et qui a introduit parmieux la procession du Phallus. Il est vrai qu’il ne leur a pas découvert le fond de cesmystères ; mais les sages qui sont venus après lui en ont donné une plus ampleexplication.« C’est donc Mélampous, ajoute-t-il, qui a institué la procession du Phallus que l’onporte en l’honneur de Bacchus, et c’est lui qui a instruit les Grecs des cérémoniesqu’ils pratiquent encore aujourd’hui. »Le même historien nous apprend que ...
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