Le Ciel au mois de septembre 1873Amédée Guillemin1873Le Ciel au mois de septembre 1873Aucun phénomène céleste remarquable n’est calculé ou prévu pour les nuits de cemois. Mais les observateurs attentifs, qui ne sont pas enchaînés à une besogneforcée par les observations régulières des grands établissements scientifiques,n’en devront pas moins explorer le ciel, toutes les fois que les brumes et les nuagesn’en couvriront pas la surface. En leur recommandant le mois dernier l’étude dupassage météorique du 10 août, nous avons oublié de les prévenir qu’unecirconstance particulière ne permettrait pas à leur recherches, même dansl’hypothèse d’un très beau temps, d’être bien fructueuses. En effet, il y avait pleinelune le 8, et par conséquent les plus brillants des météores pouvaient seuls,pendant les nuits voisines de cette date, vaincre en intensité la lueur lunaire et êtreaperçus : les nombres recueillis dans le but de constater soit l’affaiblissement, soitla recrudescence du phénomène, devaient perdre ainsi toutes leur signification.Toutefois, était-ce une raison de s’abstenir absolument, ainsi que l’a conseillé leBulletin de l’Association scientifique de France ? Ce n’est pas notre avis. Il y atoujours tout à gagner à suivre avec persévérance une série d’observationscommencées, et nous allons motiver notre manière de voir.Compter le nombre des météores filants, dans les nuits successives quicaractérisent cette période, est sans doute une fort bonne ...
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