Le Ciel au mois de juin 1873Amédée Guillemin1873Le Ciel au mois de juin 1873Le mois de juin est, en nos climats de la zone tempérée boréale, peu favorable auxobservations astronomiques nocturnes, en ce sens que les nuits y sont de biencourtes durée ; les longs crépuscules du matin et du soir les raccourcissent encore,et c’est à peine, à l’époque du solstice, si l’on peut compter sur deux heures etdemie à trois heures de nuit complète, j’entends d’obscurité. En outre, du premierau dernier quartier de la lune, c’est-à-dire du 3 au 17 juin, la lumière lunaire viendraencore par son éclat gêner les observations.En revanche, la douceur de la température ôtera ce qu’il y a de pénible dans lesobservations faites la nuit en plein air. C’est la saison qui convient le mieux auxamateurs d’astronomie qui, n’étant point astreints au service régulier desobservatoires, veulent néanmoins soit étudier les phénomènes connus, soit se livrerà des recherches nouvelles. Pour leur faciliter cette étude, nous donnerons, chaquemois, un court bulletin des phénomènes permanents ou périodiques dont la sciencepeut prévoir avec certitude le retour.Ce que nous appelons ici les phénomènes permanents, ce sont ceux qui ont leursiège dans la voûte céleste sidérale, et pour objets les étoiles proprement dites, lesamas stellaires, les nébuleuses, la Voie lactée. Les phénomènes périodiques sontles mouvements des planètes, de la lune et du soleil, ceux des comètes, les fluxd’étoiles ...
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