Le Ciel au mois de juillet 1873Amédée Guillemin1873Le Ciel au mois de juillet 1873L’astronome observateur n’est pas, comme le physicien ou le chimiste, ou même lenaturaliste, le maître d’observer ou d’expérimenter quand et comment il lui plaît : ilne dispose pas du temps, et le temps peut être, il est même souvent, dans nosclimats, défavorable aux observations astronomiques. La première quinzaine dejuin a été pluvieuse, le temps si souvent couvert, le jour comme la nuit,qu’instruments et observateurs ont dû chômer, bon gré mal gré, dans nos contréesoccidentales du moins.Juillet sera-t-il plus beau ? Espérons-le ? Voici, en attendant quelques observationssur les phénomènes à observer.Mercure, qui se lève pendant tout le mois après le Soleil, et passe au méridienentre 1h. ½ et 2h. de l’après midi, ne sera visible que le soir après le coucher duSoleil. Le 15 juillet est le jour de son maximum d’élongation orientale : ce jour là, laplanète se couche une heure et demie environ après le Soleil ; il faut de puissanteslunettes pour reconnaître la forme en croissant de son disque, la planète étanttoujours très-voisine de l’horizon et noyée dans les lueurs crépusculaires. On doitavoir soin de rétrécir par un diaphragme l’ouverture de l’instrument, à cause de lavivacité de la lumière de l’astre. Le 15, son ascension boréale de 14° 25’ ; c’est unpoint situé dans le Lion, environ à 8 degrés à l’ouest de Régulus.Vénus, au contraire, sera visible le matin avant le ...
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