Charles-Eugène Ujfalvy de MezökövesdLa HongrieSon histoire, sa langue et sa littérature1872AVANT-PROPOSM. de Montesquieu partit de Vienne pourvoir la Hongrie, contrée opulente et fertile, habitée par une nation fière etgénéreuse, le fléau de ses tyrans et l'appui de ses souverains.D'ALEMBERT (Eloge de Montesquieu.)Le travail que nous donnons au public traite d'une langue et d'une littérature encore fort peu connues en France, et qui offrent toutefoisquelque intérêt. Plusieurs savants français éminents se sont occupés à différentes reprises du peuple magyare, de son pays, de salangue et de sa littérature ; mais nous croyons être le premier hongrois qui parle de son pays au public français. Qu'il nous soitpermis, tout d'abord, de rendre hommage aux bienveillants efforts qui ont été faits pour porter la vie du peuple magyare à laconnaissance de la France.M. Saint-René Taillandier, lié intimement avec notre infortuné et illustre compatriote, le comte Teleki, a publié plusieurs travauxapprofondis sur la Hongrie. Il dirigea l'attention des littérateurs français sur notre regretté poète Alexandre Petœfi, et fit une étuderemarquable sur notre plus grand patriote et bienfaiteur national, le comte Etienne Széchényi. Les œuvres incomparables de Petoefiavaient déjà frappé Béranger, et le célèbre chantre français encouragea MM. Thalès-Bemard et H. Desbordes-Valmore à traduiremeces chefs-d'œuvre. M Valmore, la femme poète par excellence, avait deviné le puissant génie ...
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