166
pages
Français
Documents
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
166
pages
Français
Documents
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
Publié par
Nombre de lectures
60
EAN13
9782824712482
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
Publié par
Nombre de lectures
60
EAN13
9782824712482
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
REN É BAZI N
LA BARRI ÈRE
BI BEBO O KREN É BAZI N
LA BARRI ÈRE
0101
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1248-2
BI BEBO OK
w w w .bib eb o ok.comA pr op os de Bib eb o ok :
V ous av ez la certitude , en télé char g e ant un liv r e sur Bib eb o ok.com de
lir e un liv r e de qualité :
Nous app ortons un soin p articulier à la qualité des te xtes, à la mise
en p ag e , à la ty p ographie , à la navig ation à l’intérieur du liv r e , et à la
cohér ence à trav er s toute la colle ction.
Les eb o oks distribués p ar Bib eb o ok sont ré alisés p ar des béné v oles
de l’ Asso ciation de Pr omotion de l’Ecritur e et de la Le ctur e , qui a comme
obje ctif : la promotion de l’écriture et de la lecture, la diffusion, la protection,
la conservation et la restauration de l’écrit.
Aidez nous :
V os p ouv ez nous r ejoindr e et nous aider , sur le site de Bib eb o ok.
hp ://w w w .bib eb o ok.com/joinus
V otr e aide est la bienv enue .
Er r eur s :
Si v ous tr ouv ez des er r eur s dans cee é dition, mer ci de les signaler à :
er r or@bib eb o ok.com
T élé char g er cet eb o ok :
hp ://w w w .bib eb o ok.com/se ar ch/978-2-8247-1248-2Cr e dits
Sour ces :
– Bibliothè que Éle ctr onique du éb e c
Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
Le te xte suivant est une œuv r e du domaine public é dité
sous la licence Cr e ativ es Commons BY -SA
Except where otherwise noted, this work is licensed under
h tt p : / / c r e a ti v e c o m m on s . or g / l i c e n s e s / b y - s a / 3 . 0 /
Lir e la licence
Cee œuv r e est publié e sous la licence CC-BY -SA, ce qui
signifie que v ous p ouv ez lég alement la copier , la r e
distribuer , l’ env o y er à v os amis. V ous êtes d’ailleur s
encourag é à le fair e .
V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.Pr emièr e p artie
1 r e ctangulair e et longue , r oulé e , taillé e en br osse ,
où vingt p arties de tennis v enaient d’êtr e joué es à la fois, deuxS é quip es seulement, huit jeunes hommes, huit jeunes filles,
continuaient de luer et de se disputer la victoir e dans le tour nament de W
estg ate on Se a. D es é quip es, en vérité . A ucun ter me ne conv enait mieux que
celui-là à ces gr oup ements que l’habileté sp ortiv e avait for més, à ces
amateur s de la raquee et de la balle que , dans l’ ordinair e de la vie , la fortune
distinguait d’av e c les pr ofessionnels, mais qui leur r essemblaient à cee
heur e , p ar la pré cision et la vigueur des mouv ements, p ar l’absor ption
de l’ esprit dans l’ effort phy sique , l’ oubli de toute co queerie et de toute
p olitesse vaine . Ils jouaient av e c le sentiment p assionné que donne un
art longtemps étudié . Chez eux, l’ or gueil d’un coup heur eux,
l’appréhension, le dépit, l’admiration jalouse , le désir de vaincr e , dominaient
l’instinct même de la jeunesse . Pas un mot n’était é chang é . À l’ ouest de la
prairie , assemblé dans une allé e , le long de la haie , un public assez
nombr eux, choisi, pr esque entièr ement féminin, r eg ardait. C’étaient quelques
grandes dames qui avaient leur habitation aux envir ons, des baigneuses
installé es p our l’été dans les villas de la côte , de vieilles filles p auv r es,
er rantes et dignes, comme il en ab onde en Angleter r e , et qui v enaient
2La bar rièr e Chapitr e
de W estg ate , de Bir chington, de Minster , de D e al, d’autr es coins encor e
de ce K ent réputé p our son climat tiède et p our son air e x citant et
lég er . T outes ces p er sonnes avaient été présenté es les unes aux autr es, soit
qu’ elles fussent des invité es, soient qu’ elles fissent p artie du club de
tennis de W estg ate . Elles for maient un gr oup e fer mé , lié p ar un rite , une
sorte d’aristo cratie p assagèr e où b e aucoup d’ entr e elles étaient fièr es de
se montr er . Le ton de la conv ersation était enjoué . Les jeunes filles et les
joueur s qui avaient été éliminés du tour noi s’ar rêtaient un moment, et
se mêlaient à cee p etite cour mondaine , où une femme surtout était
entouré e , adulé e et comme r o yale . Puis, ils se dirig e aient v er s une cabane ,
situé e au milieu du r e ctangle que divisait une haie de fusains, et autour
de laquelle étaient disp osé es des tables p our le thé .
— À tout à l’heur e , lady Br e y nolds ? . . . Je suis sûr e , chèr e lady Br e
ynolds, que Réginald va g agner !. . .
Assise dans un fauteuil de jardin, habillé e d’une r ob e de ser g e bleue
très ser ré e , qui faisait valoir sa taille demeuré e mince , les che v eux
encor e châtain blond et sép arés en bande aux, mo de de coiffur e qu’ elle avait
adopté dans sa jeunesse , et qu’ elle n’avait jamais chang é , les traits du
visag e p arfaitement régulier s, cee grande femme était grande dame , non
p as sans le sav oir , mais sans s’y appliquer . Bien qu’ elle appr o chât de la
cinquantaine , elle demeurait b elle et intér essante à r eg arder , e x emplair e
p arfait d’une race , d’un milieu, d’une influence consciente d’ elle-même
et accepté e . Son visag e , p eu mobile , avait une e xpr ession réser vé e , et l’ on
de vinait que la maîtrise de soi, la réfle xion, l’ e x acte biensé ance , le
sentiment du rang, – non p as l’ or gueil, ni la vanité , mais le sentiment de la
hiérar chie , – for maient chez elle une habitude de toute la vie . Son accueil
n’était p as sans grâce . Elle avait dû av oir dès la jeunesse cee jolie façon
d’incliner la tête , et d’ar rêter , sur celui qu’ elle saluait, ce r eg ard aentif et
rapide qui signifiait : « V ous êtes r e connu ; v otr e nom, v otr e famille , les
conv er sations é chang é es il y a huit jour s, deux mois, tr ois ans, cinq ans,
tout cela est inscrit dans l’honorable mémoir e de Ce cilia Fer g ent, lady
Br e y nolds. »
A v e c quelques dames, qui avaient mis leur chaise près de la sienne , en
demi-cer cle , et qui p ouvaient se cr oir e , en ce moment, de son intimité , elle
se montrait g aie et v raiment jeune encor e . Elle causait av e c vivacité . La
3La bar rièr e Chapitr e
b elle dr oitur e de sa vie riait dans son rir e . Conv er sation banale d’ailleur s,
et qui avait p our sujet tout ce monde p assant des pr omeneur s. Parfois,
souv ent même , lady Br e y nolds r eg ardait son fils, qui ne la r eg ardait
jamais, absorbé p ar la p assion du jeu où il v oulait vaincr e . Alor s, les deux
y eux d’un bleu si clair , aux quels des cils très menus ne faisaient p oint
d’ ombr e , ces y eux dont le r eg ard était tout d’un jet, tout d’une coulé e ,
s’ emplissaient d’une admiration viv e , intrépide et mater nelle . Ils finir ent
même p ar ne plus quier le car ré d’herb e où Réginald disputait la
suprême p artie contr e un élè v e de Cambridg e . Les sp e ctateur s se taisaient
au b ord de la p elouse ; des ombr elles se r ele vaient, des bustes se tendaient
en avant. D es femmes, une à une ou se donnant la main, s’avançaient p our
mieux v oir , et p assaient entr e les filets tendus, sans hâte p our ne rien tr
oubler , grav es, le cœur baant. elques joueur s no vices, assis sur l’herb e ,
les coudes sur les g enoux r ele vés, le menton dans les p aumes des mains,
avaient les lè v r es pincé es p ar l’émotion et le fr ont bar ré p ar une ride . On
entendait neement le br uit des raquees frapp ant les balles. Une
automobile p assa au lar g e , sur la r oute , et son r onflement gr ossit, diminua,
fusa et s’éteignit sans que p er sonne eût tour né la tête . T out à coup des
cris de victoir e s’élè v ent, clair semés p ar ce que le lieu est « sele ct » ; on
agite le