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Publié par
Nombre de lectures
24
EAN13
9782824712147
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
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EAN13
9782824712147
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Français
GUST A V E AIMARD
L’OLON NAIS
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD
L’OLON NAIS
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1214-7
BI BEBO OK
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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encourag é à le fair e .
V ous de v ez aribuer l’ o euv r e aux différ ents auteur s, y
compris à Bib eb o ok.M. V Azam
A Cher ami,
Je te dé die cet ouv rag e en souv enir de notr e vieille et constante amitié .
GUST A V E AIMARD .
n
1Pr ologue
2CHAP I T RE I
Les masques noir s
24 de l’an de grâce 1648, le v eilleur de nuit, après av oir
agité sa cré celle , ache vait d’annoncer , d’une v oix enr oué e etL che v r otante , aux b ons b our g e ois de la p etite ville des
Sablesd’Olonne , qu’il était dix heur es du soir , que le v ent soufflait en foudr e ,
que la mer était gr osse , qu’il g elait à pier r e fendr e , mais que tout était
tranquille , et que , p ar consé quent, ils p ouvaient continuer à r ep oser plus
ou moins p aisiblement jusqu’au matin, auprès de leur s femmes ; r
enseignements au r este d’une e x actitude rig our euse , lor sque tout à coup un
grand br uit s’éle va du côté de la p orte de T almont, et une tr oup e de
cavalier s fit à l’impr o viste ir r uption dans la ville , et se dirig e a, av e c la rapidité
d’une tr omb e , v er s la plag e .
Ces cavalier s, au nombr e de six, montés sur des che vaux de race , mais
semblant av oir four ni une longue cour se , étaient ar més jusqu’aux dents,
et p ortaient de riches et élég ants costumes de g entilshommes ; ils p
araissaient p eu soucieux d’êtr e r e connus, car , bien que les lar g es ailes de leur s
3L’Olonnais Chapitr e I
chap e aux fussent soigneusement rabaissé es sur leur s y eux et qu’il régnât
une obscurité pr ofonde , p ar sur cr oît de pré caution, ils avaient tous des
masques de v elour s noir appliqués sur le visag e .
En ap er ce vant ces sinistr es fantômes, aux allur es étrang es, le p auv r e
diable de v eilleur fut saisi de crainte ; il laissa choir sa lanter ne qui,
heur eusement ou malheur eusement, ne s’éteignit p oint, et se mit à tr embler
de tous ses membr es en jetant autour de lui des r eg ards effarés, comme
p our demander un se cour s sur le quel cep endant il n’était guèr e en dr oit
de compter ; seul, de toute la p opulation, il était é v eillé à cee heur e
avancé e de la nuit.
Mais sans lui laisser le temps de fair e un g este ou de p ousser un cri,
les inconnus s’ emp arèr ent de lui, le r oulèr ent dans un mante au, et, après
l’av oir solidement ficelé , ils le jetèr ent, sans plus de cérémonie , dans
l’allé e d’une maison, dont la p orte était ouv erte p ar hasard ; puis, après av oir
r ele vé la lanter ne , ils continuèr ent à se dirig er v er s la plag e .
L’ enlè v ement du v eilleur de nuit avait été e x é cuté av e c une adr esse et
une rapidité ré ellement pr o digieuses, sans qu’un mot fût pr ononcé .
À la même heur e , pr esque à la même minute où ce ci se p assait à l’
entré e de la ville , une embar cation de vingt-cinq à tr ente tonne aux, p onté e
et gré é e en lougr e , sans tenir compte de l’état de la mer , de l’ obscurité et
de la for ce du v ent qui la faisait se balancer comme une plume au sommet
de vagues monstr ueuses, doublait résolument la p ointe de la p etite baie
au fond de laquelle la ville s’abrite , et meait le cap sur la plag e , au risque
de se briser contr e les r o cher s, que la mer balayait sans cesse av e c furie .
Cee bar que p ortait un fanal allumé à son avant ; r oug eâtr e étoile qui
s’éle vait et s’abaissait à chaque se conde , p our é chang er des signaux my
stérieux av e c une maison isolé e , der rièr e les fenêtr es de laquelle brillaient
et s’éteignaient tour à tour , des lumièr es de différ entes couleur s.
Malgré les difficultés pr esque insur montables d’un aer rissag e de nuit
dans des conditions aussi mauvaises, le lougr e , manœuv ré sans doute p ar
un marin intrépide et surtout habile , réussit à aeindr e une espè ce de
quai de quelques toises de long, constr uit en pier r es sè ches et en quartier s
de r o ches, ser vant de débar cadèr e ; il l’élong e a doucement, s’y amar ra, et
demeura enfin immobile dans ce r efug e où il ne courait plus aucun dang er .
L’é quip ag e du lougr e p araissait êtr e assez nombr eux ; il ache vait cee
4L’Olonnais Chapitr e I
manœuv r e délicate au moment où les cavalier s dont nous av ons p arlé plus
haut déb ouchaient sur la plag e .
Les cavalier s s’ar rêtèr ent à p orté e de pistolet du quai ; celui qui avait
ramassé la lanter ne l’éle va deux fois au-dessus de sa tête ; une lanter ne fut
aussitôt le vé e deux fois sur le p ont du lougr e ; le même signal fut rép été
p ar les fenêtr es de la maison isolé e .
Alor s, sur un g este muet de celui qui semblait êtr e leur chef, quatr e
des cavalier s tour nèr ent bride ; ils allèr ent le pistolet au p oing, se placer
à l’ entré e des deux r ues qui, à cee ép o que , déb ouchaient sur la plag e .
Les deux der nier s mir ent pie d à ter r e , aachèr ent leur s che vaux aux
contr e v ents d’une maison qui se tr ouvait à leur p orté e , puis ils se
dirigèr ent à grands p as v er s le navir e my stérieux.
Les g ens de l’é quip ag e du lougr e avaient, eux aussi, des masques sur
le visag e , et la ceintur e g ar nie d’ar mes.
D eux hommes quièr ent le navir e et fir ent quelques p as à la r encontr e
des cavalier s, qu’ils saluèr ent silencieusement.
— A v ez-v ous la femme ? demanda un des cavalier s à demi-v oix.
— A v ez-v ous le mé de cin ? rép ondit un des marins sur le même ton.
— V oici le mé de cin, r eprit le cavalier en désignant son comp agnon.
— Bien ! tout est fait, alor s ?
— T out ; il accepte nos conditions.
— Est-ce v rai, monsieur ?
— C’ est v rai, rép ondit le mé de cin en s’inclinant.
— Song ez qu’il ne s’agit p as ici d’un jeu d’ enfant ; dès ce moment, v ous
nous app artenez.
— Je le sais.
— V ous acceptez la r esp onsabilité du se cr et dont v ous allez bientôt
p orter une p artie ?
— Je l’accepte .