L’avancement des officiersA n o n y m eLa Revue de Paris T.2, 1905Texte PdfL’Avancement des officiersL’AVANCEMENT DES OFFICIERSOn a beaucoup écrit et beaucoup discuté sur l’avancement des officiers. On n’écritpas moins, et on discute tout autant, sans arriver à s’entendre plus que par lepassé. Au moment où la question, sortant du domaine académique, va venir devantle Parlement, on nous permettra d’essayer à notre tour de l’élucider. Si elle estaussi controversée, c’est peut- être qu’avant de discuter on n’a pas pris soin des’entendre sur le point de départ, et qu’au lieu de poser un principe, sur lequel toutle monde est d’accord, et d’en déduire les conséquences logiques, on a abordél’examen du problème par ses données accessoires. II fallait entrer par lagrand’porte : on a pris l’escalier de service.L’avancement a exclusivement pour but d’assurer le recrutement des cadres aumieux, c’est-à-dire au moyen d’éléments présentant les garanties d’aptitudenécessaire : il ne peut en aucune façon être destiné à récompenser les servicesrendus.Voilà le principe : il ne sera contesté par personne.Les services rendus ne peuvent ouvrir de droits à l’avancement qu’autant qu’ils ontmis en évidence l’aptitude du candidat au grade supérieur. Quand on achète uncheval, ce n’est pas pour les courses qu’il a gagnées, mais pour celles qu’ilgagnera. Ainsi ni l’ancienneté de service, ni un fait de guerre simplement heureux,ni une invention utile, ni le fait d’avoir pris ...
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