Les Caquets de l’AccouchéeL’Anti-Caquet de l’AccouchéeL’ANTI-CAQUETDE L’ACCOUCHÉE.M.DC.XXII.In-8º.Ces deux antiens advocats, d’Agues et Pilaguet, avec leurs venerables barbes, ontesté contraints de revenir au monde pour donner conseil à tous ces peuples quivenoient pour demander justice contre ce meschant et miserable qui a fait imprimerles satyriques du Caquet de l’accouchée et des actions du temps, où on arecogneu en plein fonds ce qu’ils croyoient estre fort caché.Lesquels enfin, après avoir eu communication des libelles, ont esté quelque tempssans parler ; puis, avec une gravité non pareille, prenans leurs barbes à deuxmains, ont prononcé :Courage, peuples ; nous recognoissons que son erreur est vostre justification, car,tout ce qu’il a dit n’estant que le quart de ce qui se fait par vous, il aura une honte devoir commenter sur ses libelles, et declarer par le menu ce qu’il a obmis à dire.Qui vous reprendra de vos vices si chacun en est entiché ? Un sac à charbonnier nedebarboüille point. Ce ne sont que gouttes d’huille qui s’estendent sur les habits deceux qui s’en voudroient mocquer.Ce n’est pas pourtant sauver vostre honneur que de monstrer que la pluspart despeuples sont vicieux, si ce n’est qu’en ce cas personne ne vous jugera. Maispuisqu’on ne peut effacer une tache d’ancre que par une double laissive, encore lamarque y demeure, il vaut mieux en couper la pièce.Or, disons doncques, par forme d’additions, de qui parle-il le premier ? de ...
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