John Wyndham – Le jour des triffides

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11 janvier 2015

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Français

John WyndhamLe jour des triffides
Une note de lecture par Jean-François Ponge
Un jour, le monde devint silencieux. Plus de bruits de moteur, plus de sonneries, plus de conversations à bâtons rompus, rien que le bruit du vent dans les ramures des triffides. John Wyndham, se projetant dans un futur indéterminé (l’ouvrage fut écrit quelques petites années après la fin de la seconde guerre mondiale), imagine une double catastrophe mondiale, dont l’origine restera à jamais indéterminée car l’espèce humaine a quasiment disparu en quelques jours. Des manipulations génétiques incontrôlées ont (pense-t-on) donné naissance à une nouvelle espèce végétale (les fameux triffides) dont des compagnies commerciales ont commencé à tirer parti en extrayant de leurs racines une huile précieuse aux vertus multiples. On sest aperçu, mais trop tard que ces "plantes", soit disant domestiquées, étaient capables de se mettre en marche et de s’en prendre aux humains, dont la chair s’avère bien plus richeen azote que le sol censé les alimenter. La seconde catastrophe (rencontre de la Terre avec une comète ou guerre bactériologique ou chimique via des satellites?) va rendre l’humanité aveugle, à l’exception de quelques individus ayant réussi à échapper à ce fléau. Une pandémie foudroyante vaparachever cette œuvre de destruction massive. Ce sont deux de ces survivants, et quelques autres qu’ils vont rencontrerau passage, que nous allons suivre au cours de leur quête désespérée pour reconstruire un monde dans lequel vivre. Comme dans d’autres romans de la même veine ("Robinson Crusoe", "La guerre des mondes", "Malévil" et bien d’autres), l’idée d’un monde à reconstruire est un prétexte à réfléchir sur la notion de bien et de mal, de solidarité, de pouvoir, de destin, bref sur ce qui préoccupe de toute éternitél’humanité, sans pour autant passerpar l’ennui d’un essai philosophiqueou d’une exégèse historique. Et l’on ne s’ennuie guère à la lecture du "Jourdes triffides", tant on s’attache à ces personnages hantés par leur destin. Une œuvre d’imagination furieusement prémonitoire, mais aussi un extraordinaire roman d’aventures. Seul regret, mais de taille: la langue française est vraiment malmenée dans cette traduction censée avoir fait récemment l’objet d’une révision. Peut-être aurait-il mieux valu ne pas toucher au travail original…
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