Institutions militairesVégèceTraduit du latin par le chevalier de Bongars et NicolasSchwebelius (1885)SommaireLivre ILivre IILivre IIILivre IVLivre VInstitutions militaires : Livre IPROLOGUEC'était autrefois l'usage, quand on avait étudié un art honorable, d'en faire le sujet d'un livre que l'on offrait aux chefs de l'Etat. On nedoit, en effet, rien entreprendre qu'on n'ait mérité, après la faveur de Dieu, celle de l'empereur ; et c'est surtout à un prince dont lesavoir peut être utile à tous ses sujets, qu'il convient d'avoir le plus de connaissances ou les meilleures. Tel était le sentimentd'Octavien Auguste et des bons princes qui vinrent après lui, comme le témoignent de nombreux exemples. C'est ainsi que lesuffrage des princes fit fleurir l'éloquence, dont la hardiesse était innocente. De tels exemples m'ont enhardi ; et quand je considèreque votre Clémence a encore plus d'indulgence que ses prédécesseurs pour les efforts des écrivains, j'oublie presque de combien jesuis inférieur aux anciens auteurs. Il n'est d'ailleurs besoin, dans ce petit ouvrage, ni d'agrément dans les termes, ni d'une grandepénétration d'esprit, mais d'exactitude et de fidélité, puisqu'il n'est question que d'y faire connaître, pour l'utilité des Romains, ce quiest épars et caché dans les différents auteurs qui ont parlé en historiens, ou qui ont traité en maîtres de la science de la guerre. Nousnous efforcerons donc de montrer l'ancienne coutume pour le choix et les ...
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