760
pages
Français
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2011
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe Tout savoir sur nos offres
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Publié par
Publié le
10 janvier 2011
Nombre de lectures
77
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
69 Mo
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CENTRE
for
REFORMATION
and
RENAISSANCE
W/ 1 V-' \-^ I l_ -V
VICTORIA
UNIVERSITY
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HISTOIRE
DE LA
COMPAGNIE DE JÉSUS
EN FRANGE
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J. BRUCKKR.
MPRIMATUR
Pnrisiis, die 1l* aclobrin /'.il.!.
E. ADAM,
vie. yen.
HISTOIRE
DE LA
COMPAGNIE DE JÉSUS
EN FRANCE
DES ORIGINES A LA SUPPRESSION
(1528-1762)
TOME II
LA LHa'E ET LE BANNISSEMENT
(1575-1604)
t'AR
Le P. Henri FOUQUERAY, S J.
PARIS
LIBRAIRIE ALPHONSE PICARD ET FILS
82, BUE BONAPARTE (6
1913
5
ce
AVAM-PROPOS
Ce volume embrasse environ trente années de l'histoire de la
Compagnie en France (1575 à 1601). Le sous-titre « La Ligue et
le bannissement » indique assez les deux événements majeurs
autour desquels les autres se déroulent, ou dont ils subissent le
contre-coup. La Ligue dure dix-neuf ans (1576-1595), depuis la
première association des catholiques sous l'autorité du duc de
Guise jusqu'à l'absolution de Henri IV à Rome. Le bannissement
des Jésuites est prononcé le 29 décembre 159V par le Parlement
de Paris; il prend fin le 2 janvier 160i, jour où la même Cour
vérifie l'édit royal de rétablissement.
Ces deux événements se tiennent d'ailleurs par un lien étroit.
Les Jésuites de France ont été bannis, non pour excès politiques
commis pendant la Ligue, mais à cause des gages de fidélité
qu'ils avaient donnés alors, comme en tout temps, à la religion
catholique et au Saint-Siège. Aucun autre crime ne pesait sur
eux; le simple récit des faits le prouvera. Henri IV, ce Béarnais
que la Ligue avait tant combattu, a reconnu leur innocence, et
malgré les efforts conjurés de l'Université, du Parlement et de
la Réforme, il a voulu les rétablir du jour où il a pris la
résolution de favoriser dans son royaume les intérêts de l'Église
romaine.
Nous exposerons largement, au troisième livre du présent
volume, cette affaire du rétablissement. Elle n'alla point toute
seule; on le verra aux détails. Quand Henri IV comprit les Jésuites
et commença de les aimer, il revint de très loin; mais aussi,
quand il leur permit de s'organiser librement dans le royaume,
H AVANT-PROPOS.
il agit en connaissance de cause, par un sentiment d'estime et
avec la conviction de répondre aux besoins de ses sujets.
Les deux autres livres prépareront ce dénouement. Le premier
racontera la vie intérieure et les nouveaux progrès de la
Compagnie sous le règne de Henri III. Puis, après une excursion en
Ecosse où des Jésuites de France essaient d'arracher au
protestantisme le royaume de Marie Stnart, nous verrons les premières
difficultés que la politique indécise de Henri III et les premiers
soubresauts de la Ligne créèrent à la Compagnie à l'égard d'un
prince qui cependant l'appréciait et la protégeait.
Le livre second nous amènera en pleine bataille. Henri III vient
de mourir; Paris est assiégé; la France déchirée par une guerre
fratricide; les catholiques eux-mêmes divisés, les uns allant à
leur préférence politique, les autres veillant au maintien de la
religion nationale. Moment critique pour le clergé, les religieux
et les défenseurs du Pontife romain. Nous aurons alors à dire le
rôle de la Compagnie et sa situation dans les différentes villes,
soit royalistes, soit ligueuses. Et comme cette situation, à peu
d'exceptions près, lut relativement tranquille, cela nous
permettra de poursuivre le récit de sou Suvre scolaire et de ses travaux
apostoliques. OKuvrc et apostolat trop prospères au gré de ses
ennemis. A peine Henri IV a-t-il pris possession du trône, qu'un
nouveau complot se forme contre elle et pousse l'Université à lui
intenter un iujuste procès. Ce fut du reste en pure perte ; aucun
jugement n'intervint et il fallut l'attentat de Jean Chastel pour
trouver le prétexte à un arrêt de bannissement.
(Juelle répercussion cet arrêt, valable seulement pour le
ressort du Parlement de Paris, eut sur les collèges des Jésuites
dans les ressorts des autres Parlements, nous le dirons au début
du troisième livre. Nous montrerons ensuite la part prise par
plusieurs membres de la Compagnie dans la réconciliation du
roi de France avec le pape. Enfin viendra le récit de la lutte
outre les partisans des Jésuites et leurs adversaires, s'eflbrrant
les uns et les autres de l'emporter sur l'esprit du roi pour ou
contre leur rétablissement.
Nous venons de prononcer le mot lidte que nous avions mis en
sous-titre au premier volume, à côté de celui d'origines. Il
pourrait encore être placé au frontispice de celui-ci et des suivants.