GéorgiquesVirgileTraduction de Maurice RatGéorgiques IGéorgiques IIGéorgiques IIIGéorgiques IVGéorgiques I Quel art fait les grasses moissons ; sous quel astre, Mécène, il convient de retourner la terre et de marier aux ormeaux lesvignes ; quels soins il faut donner aux bœufs, quelle sollicitude apporter à l’élevage du troupeau ; quelle expérience à celle desabeilles économes, voilà ce que maintenant je vais chanter. Ô vous, pleins de clarté, flambeaux du monde, qui guidez dans le ciel le cours de l’année ; Liber, et toi, alme Cérès, si, grâce àvotre don, la terre a remplacé le gland de Chaonie par l’épi lourd, et versé dans la coupe de l’Achéloüs le jus des grappes par vousdécouvertes ; et vous, divinités gardiennes des campagnards, Faunes, portez ici vos pas, Faunes, ainsi que vous, jeunes Dryades :ce sont vos dons que je chante. Et toi qui, le premier, frappant la terre de ton grand trident, en fis jaillir le cheval frémissant, ôNeptune ; et toi, habitant des bocages, grâce à qui trois cents taureaux neigeux broutent les gras halliers de Céa ; toi-même,délaissant le paternel bocage et les bois du lycée, Pan, gardeur de brebis, si ton Ménale t’est cher, assiste-moi, Tégéen, et mefavorise ; et toi, Minerve, créatrice de l’olivier ; et toi, enfant, qui nous montras l’arceau recourbé ; et Silvain, portant un tendre cyprèsdéraciné ; vous tous, dieux et déesses, qui veillez avec soin sur nos guérets, qui nourrissez les plantes ...
Voir