Expédition de l'AstrolabeLouis ReybaudRevue des Deux Mondes4ème série, tome 25, 1841Expédition de l’AstrolabeParmi les navigateurs contemporains qui peuvent prétendre à la succession desCook et des Lapérouse, il n’en est point dont les titres soient plus sérieux que ceuxde M. Dumont-d’Urville. L’Angleterre, très compétente sur ce point, a elle-mêmereconnu l’autorité de ses travaux, et cet aveu a dû coûter beaucoup à une marinerivale. On sait tout ce que la science géographique doit au premier voyage del’Astrolabe. Des relèvemens laborieux qui embrassent quatre cents lieues de côtessur la Nouvelle-Zélande et trois cent cinquante lieues au nord de la Nouvelle-Guinée, l’hydrographie de l’archipel Viti, des îles Loyalty, de Vanikoro, d’Hogoleu etde Pelew; la découverte d’une soixantaine d’îles, îlots ou écueils signalés à lanavigations, tel est l’ensemble des résultats obtenus dans une campagne de troisannées. Les sciences accessoires n’ont pas été moins bien partagées: lesdialectes des tribus océaniennes, fixés et comparés, sont désormais acquis à laphilologie; l’histoire naturelle de ces régions, fondée par les deux Forster, Péron etSolander, a reçu de nouveaux développemens et donné lieu à des observationsplus approfondies, tandis que l’étude des races s’est simplifiée par un classementlumineux, emprunté à la différence des mœurs et au contraste des types.Sans doute d’autres travaux estimables, quoique moins étendus, ont été exécutésde nos jours dans ...
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