Excursions d’un officier anglais dans le VénézuelaRevue des Deux Mondes T.5, 1832Excursions d'un officier anglais dans le Vénézuela[1]Pendant la guerre de l’Indépendance L’auteur de ce voyage, parti d’Angleterre en 1817 avec plusieurs volontaires comme lui, alla offrir son bras à la cause des patriotesde l’Amérique du Sud, sous les ordres de Bolivar. Après avoir atteint les Florides, et s’y être embarqué sur un brick français, laFélicité, il se dirigea vers l’embouchure de l’Orénoque.« La terre, dit-il, est remarquablement basse, jusqu’à une grande distance dans l’intérieur, le long de la côte de la Guyane, et on ladécouvre à peine du haut du mât, à moins d’en être très près. Elle présente alors un aspect très singulier, car à l’horizon indécis, onn’aperçoit que le sommet des arbres élevés qui couvrent le pays : ce phénomène est dû aux vapeurs aqueuses que la chaleur pompedu sol. »Les savanes de cette côte, et le grand nombre d’entrées du fleuve, dont sept sont navigables, rend difficile à trouver celle qui peutrecevoir les grands bâtimens ; les Indiens mêmes, qui habitent les bois des environs se perdent au milieu de ce dédale de creeks. LaFélicité passa la barre, et entra dans le plus grand canal avec bon vent ; sans cela,aucun bâtiment ne pourrait remonter le courant del’Orénoque, qui est de quatre milles à l’heure ; mais il existe sur ce fleuve une brise qui souffle pendant le jour, en sens opposé à soncourant. « L’aspect de l’Orénoque est magnifique, ...
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