E27CL1 – E47CL1 – Cours de B. Bakhouche : « Art et littérature à Rome » Cours 2 : L’art comme source d’enrichissement et enjeu du discours Tite-Live, Histoire romaine 25, 40. Marcellus, qui avait pris Syracuse, après avoir réglé les affaires de la Sicile avec une bonne foi et une intégrité qui, en ajoutant à sa propre gloire, rehaussaient la majesté du peuple romain, fit transporter à Rome, pour en orner la ville, les statues et les tableaux dont abondait Syracuse. C'étaient, à la vérité, des dépouilles enlevées aux ennemis par le droit de la guerre ; mais ce fut aussi l'époque où l'on admira, pour la première fois, les productions des arts de la Grèce, et où la cupidité porta les Romains à dépouiller sans distinction les édifices sacrés et profanes, cupidité qui s'étendit jusque sur les dieux de Rome, et en premier lieu sur le temple même que Marcellus avait si magnifiquement décoré. On venait visiter jadis les temples dédiés par Marcellus, près de la porte Capène, à cause des chefs-d'œuvre de ce genre, dont il ne reste que des vestiges. Plutarque, Vie de Marcellus 21. 4. Aussi Marcellus trouva-t-il auprès de la foule plus de popularité que Fabius Maximus, pour avoir embelli la ville avec des œuvres d’art agréables et séduisantes par leur grâce hellénique, mais les gens âgés estimaient davantage Fabius Maximus […] 7. Cependant lui-même se vantait de ce qu’il avait fait, même devant les Grecs, et il disait : « Les Romains ne savaient pas apprécier ...
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