Discours parlementaireLouis-Joseph Papineau1848Ce serait se méprendre singulièrement sur la nature de la discussion qui doit surgirdes motions principales et d'amendement qui sont soumises à notre considération,que de la borner à des déclarations ressassées et répétées que nous ne voulonspas renverser aujourd'hui le ministère qu'hier nous avons installé. Cela va sans dire,cela est compris sans phrases. Mais cela ne comporte nullement que la plénitudedes attributions de cette Chambre soit dévolue aux ministères et qu'elle n'ait plusqu'à enregistrer silencieusement si elle improuve, qu'à applaudir avec fracas si elleapprouve les déterminations, quelles qu'elles soient. Tant que dure la session,chaque proposition spontanément offerte par l'un des représentants, à quelque côtéde la Chambre qu'il appartienne, doit avoir sa solution, rendue soit en la présencedes ministres, d'après la considération réfléchie de son mérite, de ses résultatspropres à promouvoir ou à retarder le bien public. C'est parce que les ministresnous ont averti qu'ils vont mettre fin à la session qu'ils nous imposent le devoir dedire publiquement ici en Chambre, au pays et à eux, aujourd'hui commereprésentants, et non demain comme simples citoyens dans des conversationsprivées, ce que nous pensons de l'état actuel de la province; il est déplorable dedire ce qu'il y a de mieux à faire pour retarder le progrès du mal: c'est de rester ensession.Nous avons sur la table deux propositions, ...
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