Variétés historiques et littéraires, Tome VIIDiscours nouveau de la grande science des femmes, trouvé dans un des sabots de maistre Guillaume.1607Discours nouveau de la grande science des femmes,trouvée dans un des sabots de maistre Guillaume.Maistre Guillaume est amoureuxPour le jourd’huy, las ! quand j’y pense,Car de recueillir est soigneuxDes femmes les belles sciences.1M.D.C.XXII . In-8.Maistre Guillaume, c’est donc maintenant, à ce que je voy, que vous estesamoureux. À ce que je peux estimer en moy mesme, vous y mettez vostre esprit etamitié, pour ce jour’huy, car je ne vous avois point encor ouy tant les exalter de leurssciences, comme vous faites à present, vous les prisez plus que n’a fait un Draco lesevère, ny un Solon le sage, mesme plus qu’un Lycurgue l’austère, ny un Charondasle prudent. Bref, maistre Guillaume, vous les prisez plus que n’ont jamais fait lespoëtes anciens ; toutes fois, maistre Guillaume, je vous en sçay bon gré, car jerepresente à mes yeux l’obeissance de Griselidis, laquelle estoit si remplie de tantd’honorable science envers Gautier, marquis de Saluees, qui estoit son mary etespoux, et aussi la belle Gillette, qui estoit fille d’un medecin de Narbonne, qui a parsa belle science montré une infinité de beaux enseignemens et de belle doctrine.Vous avez leu, maistre Guillaume, à ce que je vois, l’hystoire du roy Chilperic, lequelne fit difficulté d’espouser Fredegonde, ores qu’elle fust fille d’un pauvre homme debasse ...
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