De l’influence française en ItalieGuglielmo LibriRevue des Deux Mondes4ème série, tome 25, 1841De l’influence française en ItalieAprès la chute de l’empire romain, les différentes provinces occupées par lesbarbares furent soumises à des lois dont la base commune était le droit deconquête, et auxquelles ce droit donnait partout un air de ressemblance. Devenanttour à tour la proie de nouveaux envahisseurs qui se les disputaient, bouleverséespar des révolutions toujours renaissantes, auxquelles les anciens habitansassistaient en esclaves, ces provinces furent divisées en plusieurs états,quelquefois indépendans les uns des autres, souvent rattachés par le principeféodal. Partout où ce principe était en vigueur, le suzerain dut toujours finir parsoumettre ses vassaux : là où il n’y avait que des pairs, il devait se rencontrer tôt outard un chef plus habile ou plus hardi que les autres, capable de triompher de sesrivaux. Ce travail de dissolution et de recomposition s’est opéré plus ou moinslentement dans toute l’Europe. C’est ainsi qu’après les invasions des Saxons etdes Jutes, l’Angleterre fut divisée en sept royaumes qu’Egbert ne put réunir qu’aubout de trois cents ans, et que l’Espagne, envahie tour à tour par les Alains, lesVandales, les Huns, les Visigoths et les Maures, fut partagée en un si grand nombred’états. Il fallut onze siècles pour que toutes ces couronnes des Asturies, d’Aragon,de Castille, de Majorque, de Cordoue, de Grenade, pussent se ...
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