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Publié par
Nombre de lectures
29
EAN13
9782824712048
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
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EAN13
9782824712048
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Français
GUST A V E AIMARD
COEU R-DE-P AN T H ÈRE
BI BEBO O KGUST A V E AIMARD
COEU R-DE-P AN T H ÈRE
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1204-8
BI BEBO OK
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Ont contribué à cee é dition :
– Gabriel Cab os
Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
Une hér oïne du désert
’ p as, sous le soleil, de p ay sag e plus splendide et plus riche
en b e autés sauvag es que le ter ritoir e à l’ ouest de la Nébrask a, surI le quel ce dér oulent les plaines de Laramie .
Pour le v o yag eur qui visite ces admirables contré es, ce nom de P laines
semble ine x act au pr emier ab ord ; car , avant d’y p ar v enir , il a dû gravir
les plus hauts plate aux des Montagnes Ro cheuses.
Cep endant le mot est v rai, c’ est bien une plaine dont il s’agit.
Le Fort Laramie , qui o ccup e un des p oints e xtrêmes, est situé au
confluent nord de la Nébrask a ou P lae , av e c un autr e cour s d’ e au qu’ elle
absorb e .
D es sour ces de la P lae à ce confluent la rivièr e dé crit un cer cle
immense d’ envir on quatr e-cents milles, embrassant dans son cour s
plusieur s chaînes de montagnes ég ales en hauteur .
D’un autr e côté , la rivièr e Laramie dont la naissance est pr o che de la
Nébrask a, entour e le r este du ter ritoir e , sur un diamètr e de soix
ante-et1Co eur-de-Panthèr e Chapitr e I
quinze milles, et complète ainsi la cir confér ence .
Cee enclav e constitue les fameuses plaines de Laramie .
Cee région n’ est p as seulement une prairie monotone et stérile ; on
y v oit des vallé es fertiles, riantes, couv ertes de forêts et de ré coltes ; des
cote aux admirables et v erdo yants ; de gras pâturag es ; des cour s d’ e au
ray onnant dans toutes les dir e ctions.
A u milieu des âpr es Montagnes Ro cheuses, c’ est un o asis, un Éden
inaendu.
T out autour , le colossal amphithéâtr e des hautes cimes s’élè v e dans sa
grandeur solitair e et for me un saisissant contraste av e c les b e autés plus
douces, plus har monieuses des vallé es ; on dirait les sour cils fr oncés de
sp e ctateur s g é ants jetant un r eg ard sé vèr e sur les folâtr eries gracieuses
de la natur e .
Le pic Laramie , p oint culminant de cee chaîne , s’élè v e à envir on
tr ente milles du fort qui a empr unté son nom : c’ est le centr e d’un p
aysag e incomp arable p ar sa splendeur et son immensité ; la v ue , que rien ne
limite , plane au-dessus des prairies incommensurables, jusqu’au lointain
Missouri. – C’ est le p oint de v ue des Basses- T er r es, en r eg ardant l’Orient.
– A u couchant c’ est tout un autr e asp e ct ; à p erte de v ue sur gissent des
tr oup e aux de montagnes dont les cr oup es luisantes ou sombr es, nues ou
b oisé es, r o cailleuses ou v erdo yantes, ondulent en tout sens. – T out un
p anorama de collines !
D eux de ces cimes méritent une mention p articulièr e : ce sont, le Ro c
Indép endance et la Porte-du-Diable . Ce der nier pic est un grand r o cher ,
sur le quel n’app araît p as la moindr e trace de vég étation, et qui s’élè v e ,
solitair e , à une hauteur de quatr e mille pie ds. Sur son e xtrême p ointe est une
espè ce de p ortique , œuv r e bizar r e de la natur e , et qui a donné son nom
à toute la montagne . Là s’ar rête une chaîne immense qui for me la
princip ale ossatur e des Montagnes Ro cheuses. D es Portes-du-Diable jaillit la
rivièr e Sw e et-water ( Eaux-D ouces) ; le br uit infer nal de ses cascades, les
b onds effrayants de ses flots à trav er s les r o ches aiguës, le gr ondement
continu des é chos, tout motiv e le nom sinistr e qui s’applique à ces mor nes
et imp osantes solitudes.
Nous sommes e n 1857-58. À cee ép o que , le fort K e ar ne y , situé à
envir on deux cents milles du Missouri, était le selement ( établissement)
2Co eur-de-Panthèr e Chapitr e I
le plus éloigné « du lointain Ouest ». Il est v rai que plus d’un av
enturier , plus d’un hardi pionnier de la civilisation, avait p oussé plus loin ses
e x cursions dans le désert ; il y avait des hues de chasseur s, de
squatter s ( défricheurs, colons), jusque sur les b ords de la P lae , jusqu’au pie d
des Montagnes Ro cheuses ; mais ces habitations clair semé es dans ces
immenses solitudes ne méritaient p as le nom de selements ; la contré e ne
p ouvait p as êtr e considéré e comme p euplé e .
Le mot de squaer implique ordinair ement l’idé e d’un for estier gr
ossier et illeré . Effe ctiv ement c’ est le cas le plus ordinair e : mais, comme il
n’y a p as de règle sans e x ception, on p ouvait tr ouv er , dans les plaines de la
Nébrask a quelques familles ayant app artenu aux classes distingué es de la
so ciété civilisé e . C’étaient, p our la plup art, des g ens qui avaient épr ouvé
des r e v er s de fortune ou des dé chir ements de cœur inguérissables, et qui,
fuyant le monde des villes, étaient v enus se r etr emp er aux vir ginales
magnificences de la solitude .
Là , au moins, ils vivaient tranquilles, ces e xilés, ces convalescents de
la civilisation ; mieux valait p our eux la r encontr e fortuite du Buffalo ou
de l’Indien que le contact quotidien de la p opulation des villes.
Le fort Laramie était, à cee ép o que , un p oste imp ortant p our la traite
des mar chandises ; c’était le r endez-v ous des Indiens chasseur s et
trafiquants, des trapp eur s ( chasseur s) de toutes les nations, des av entur eux
nég o ciants Américains. Il y avait, en tout temps, une g ar nison d’ envir on
tr ois cents hommes.
C’était là que s’ or g anisaient les caravanes p our le Golden State (
Région d’Or ), qui p assaient p ar la vallé e de la P lae , le Sw e et-water ,
SouthPass et Fort-Hall.
A u seuil des contré es montagneuses se tr ouvaient, p ar gr oup es de dix
ou douze , des habitations é chelonné es çà et là dans les plaines de Laramie ,
sur une étendue d’ envir on tr ente à quarante milles.
Nous air er ons l’aention du le cteur sur un de ces char mants er
mitag es. Son app ar ence e xtérieur e était mo deste , mais ré vélait des habitants
honorables. Il était situé près des confluents de la P lae et de Me
dicineBo w Riv er , à cinq milles de Sw e et-water , à quinze milles des
Portes-duDiable