Le Serpent qui danse (1868)

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Charles Baudelaire
Les Fleurs du mal (1868)
XXIX
LE SERPENT QUI DANSE
Que j’aime voir, chère indolente,
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Charles Baudelaire Les Fleurs du mal (1868)
XXIX
LE SERPENT QUI DANSE
Que j’aime voir, chère indolente,  Deton corps si beau, Comme une étoile vacillante,  Miroiterla peau !
Sur ta chevelure profonde  Auxâcres parfums, Mer odorante et vagabonde  Auxflots bleus et bruns,
Comme un navire qui s’éveille  Auvent du matin, Mon âme rêveuse appareille  Pourun ciel lointain.
Tes yeux, où rien ne se révèle  Dedoux ni d’amer, Sont deux bijoux froids où se mêle  L’oravec le fer.
À te voir marcher en cadence,  Belled’abandon, On dirait un serpent qui danse  Aubout d’un bâton.
Sous le fardeau de ta paresse  Tatête d’enfant Se balance avec la mollesse  D’unjeune éléphant,
Et ton corps se penche et s’allonge  Commeun fin vaisseau Qui roule bord sur bord et plonge  Sesvergues dans l’eau.
Comme un flot grossi par la fonte  Desglaciers grondants, Quand l’eau de ta bouche remonte  Aubord de tes dents,
Je crois boire un vin de Bohême,  Ameret vainqueur, Un ciel liquide qui parsème  D’étoilesmon cœur !
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