VoltaireÉriphyleÉRIPHYLETRAGÉDIE EN CINQ ACTESREPRÉSENTÉE, POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE 7 MARS 1732.AVERTISSEMENTl'OUR LA PRÉSJ-MK ÉDITION.� �l'our rnii'o suite ;i BruluS; Voltaire comincnra iiiimédiateineiit deux Ira- ^'l'dics :la Mort de César et Éripityle. La première, écrite dans le même .-(■ns que BruLus,fut gardée longtemps en portefeuille. Ce qui paraît avoir déterminé Voltaire àcomposer la seconde, c'est le désir d'introduire un sj)ectre sur la scène française.L'effet produit à Londres par le fantôme du père d'Hamlet l'avait vivement frappé. Ilespérait obtenir une impression pareille avec l'ombre d'Amphiaralis ; mais lethéâtre était alors occupé, comme on sait, par une jeunesse brillante et chamarrée,et il était impos- sible qu'une apparition fantastique produisît quelque illusion aumilieu de lout ce beau monde.Éripinjle fut d'abord représentée chez .AI""' de Fontaine-Martel par des acteurs desociété: elle gagna son procès devant ce public de salon. Elle jjarut sur le vraithéâtre le vendredi 7 mars 1732, et réussit passalDlement*.\. La versification surtout fut applaudie, et certains vers frondeurs auxquels l'auteurà'OEdipe avait d'ailleurs habitue les spectateurs. « Otoz-en quelques mor- ceauxcontre les grands, contre les princes et contre la superstition, rien n"est à lui, «t lapièce n'aurait pas trois représentations », écrit au président Bouhier l'abbé LeBlanc, un de ces contempteurs sournois de Voltaire, qui le déchirent en dessous etlui ...
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