Stéphane MallarméDivagationsBibliothèque-Charpentier ; Fasquelle, 1897 (pp. 206-210).PARENTHÈSECependant non loin, le lavage à grande eau musical du Temple, qu’effectue devantma stupeur, l’orchestre avec ses déluges de gloire ou de tristesse versés, nel’entendez-vous pas ? dont la Danseuse restaurée mais encore invisible à depréparatoires cérémonies, semble la mouvante écume suprême.Il fut un théâtre, le seul où j’allais de mon gré, l’Éden, significatif de l’étatd’aujourd’hui, avec son apothéotique résurrection italienne de danses offerte ànotre vulgaire plaisir, tandis que par derrière attendait le monotone promenoir. Unelueur de faux cieux électrique baigna la récente foule, en vestons, à sacoche ; puis àtravers l’exaltation, par les sons, d’un imbécile or et de rires, arrêta sur la fulgurancedes paillons ou de chairs l’irrémissible lassitude muette de ce qui n’est pas illuminédes feux d’abord de l’esprit. Parfois j’y considérai, au sursaut de l’archet, commesur un coup de baguette légué de l’ancienne Féerie, quelque cohue multicolore etneutre en scène soudain se diaprer de graduels chatoiements ordonnée en unsavant ballabile, effet rare véritablement et enchanté ; mais de tout cela et del’éclaircie faite dans la manœuvre des masses selon de subtils premiers sujets ! lemot restait aux finales quêteuses mornes de là-haut entraînant la sottise polyglotteéblouie par l’exhibition des moyens de beauté et pressée de dégorger cet éclair,vers quelque ...
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