Stéphane MallarméDivagationsBibliothèque-Charpentier ; Fasquelle, 1897 (pp. 27-34).LA DÉCLARATION FORAINELe Silence ! il est certain qu’à mon côté, ainsi que songes, étendue dans unbercement de promenade sous les roues assoupissant l’interjection de fleurs, toutefemme, et j’en sais une qui voit clair ici, m’exempte de l’effort à proférer un vocable :la complimenter haut de quelque interrogatrice toilette, offre de soi presque àl’homme en faveur de qui s’achève l’après-midi, ne pouvant à l’encontre de tout cerapprochement fortuit, que suggérer la distance sur ses traits aboutie à une fossettede spirituel sourire. Ainsi ne consent la réalité ; car ce fut impitoyablement, hors durayon qu’on sentait avec luxe expirer aux vernis du landau, comme une vocifération,parmi trop de tacite félicité pour une tombée de jour sur la banlieue, avec orage,dans tous sens à la fois et sans motif, du rire strident ordinaire des choses et deleur cuivrerie triomphale : au fait, la cacophonie à l’ouïe de quiconque, un instantécarté, plutôt qu’il ne s’y fond, auprès de son idée, reste à vif devant la hantise del’existence.« La fête de.. » et je ne sais quel rendez-vous Suburbain ! nomma l’enfant voituréedans mes distractions, la voix claire d’aucun ennui ; j’obéis et fis arrêter.Sans compensation à cette secousse qu’un besoin d’explication figurative plausiblepour mes esprits, comme symétriquement s’ordonnent des verres d’illumination peuà peu éclairés en guirlandes et ...
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