"Au-delà des vagues."

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Je vous invite à lire le livre"-au-delà des bagues."
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Au delà des vagues Chapitre 1 : L’Appel de l’Océan Le ciel était d’un bleu éclatant, presque irréel. Antoine Lefèvre, un architecte de 38 ans, se tenait à l’arrière du petit voilier, les yeux fixés sur l’horizon infini. Il respirait l’air frais de la mer, un air pur qui semblait effacer les dernières traces de la tension accumulée dans sa vie parisienne. Les bruits de la ville lui paraissaient désormais lointains, comme des échos d’une époque révolue. Là, sur cet océan vaste et ouvert, il pouvait enfin se retrouver, loin de la frénésie de son quotidien, des réunions interminables, des projets urgents, des attentes qui n’en finissaient jamais. L’expédition en mer Méditerranée était censée être un moyen pour lui de se ressourcer, de retrouver une forme de paix intérieure. Antoine n’était pas un expert en navigation, mais il savait suffisamment pour tenir un paddle en mer et se laisser guider par le vent. Le groupe de vacanciers avec lequel il partageait ce voyage, bien que sympathique, semblait plus intéressé par les discussions superficielles que par l’aventure elle-même. Mais pour Antoine, cette escapade était bien plus qu’une simple pause : c’était une quête. Une quête de sens, de calme, un moyen de se libérer des chaînes invisibles qu’il portait depuis trop longtemps. Les vagues dansaient autour du voilier, et le doux clapotis du vent dans les voiles offrait une sérénité que son esprit affamé de tranquillité savourait avec délice. Il se pencha en avant, balayant l’horizon du regard. Rien que de l’eau, des vagues qui s’étendaient à perte de vue, le bleu se fondant dans le bleu, un horizon sans fin. C’était un silence épais, ponctué uniquement par le cri lointain d’un oiseau de mer. Un coup de vent soudain, plus fort que prévu, fit tanguer le bateau. Antoine se redressa et observa l’équipage. Le capitaine, un homme calme au visage buriné, donnait des ordres sans se laisser perturber. Un autre membre de l’équipage ajusta les voiles, mais une appréhension monta dans l’estomac d’Antoine. Il se souvenait des alertes météorologiques qu’ils avaient reçues avant de partir : une tempête se formait au large. Rien de grave, selon les experts, mais assez pour que le ciel prenne un air menaçant. Un grondement de tonnerre, lointain au départ, se fit entendre. Les nuages commencèrent à se rassembler dans le ciel, assombrissant le bleu éclatant. Les vagues prirent une teinte plus sombre, comme si elles s’étaient réveillées d’un long sommeil, prêtes à déverser leur force sur le monde. Antoine sentit une pointe d’anxiété naître dans son ventre, mais il se força à rester calme. C’était juste une tempête, après tout. Les marins expérimentés à bord étaient là pour gérer cela. Mais la tempête arriva plus vite que prévu, et en quelques minutes, tout bascula. Le vent soufflait si fort que le voilier se mit à tanguer dangereusement. Les vagues, d’abord petites, devinrent gigantesques. Le ciel s’assombrit de plus en plus, l’orage éclatant dans un fracas de tonnerre. Les membres de l’équipage se précipitèrent pour sécuriser le bateau, mais tout était devenu chaotique. Antoine, pris dans la panique générale, sentit une violente secousse et se retrouva projeté dans l’eau glacée. Les vagues le frappèrent de toutes parts, l’étouffant, le rendant presque incapable de respirer. Il
tenta de nager, mais l’eau froide et agitée le balaya. Il aperçut le voilier, mais il semblait déjà si loin. Il n’entendait plus rien à part le rugissement de la mer. Le monde autour de lui était une masse indistincte de bleus et de gris. Antoine se battit, nagea, sa vision se brouillant sous les éclats d’eau salée, jusqu’à ce que l’épuisement le fende en deux. Puis tout devint noir. Antoine ne sut pas combien de temps il passa inconscient, mais il se réveilla dans un lieu étrange, un endroit qu’il ne reconnaissait pas. Le sable chaud lui brûlait la peau, et la mer, qui s’était apaisée, faisait maintenant de petits va-et-vient contre la rive. Il ouvrit lentement les yeux, les paupières lourdes, et sentit une douleur sourde dans son crâne. Ses vêtements étaient déchirés, et il avait l’impression d’avoir été frappé par un train. En se redressant avec difficulté, il observa autour de lui. Il était sur une plage déserte, entouré de rochers et de végétation luxuriante. Aucun signe de vie humaine. L’océan, calme cette fois-ci, s’étendait à perte de vue. L’odeur salée de l’eau, les bruits lents des vagues, tout cela semblait irréel, comme une scène de rêve. Mais ce n’était pas un rêve. C’était la réalité, et Antoine était seul. Complètement seul. Paniqué, il se leva brusquement, cherchant à repérer des indices qui pourraient l’aider à comprendre où il se trouvait. Mais tout ce qu’il pouvait voir, c’était des arbres trop hauts, des buissons denses, et ce sable infini sous ses pieds. Il marcha un peu plus loin, trébuchant sur des pierres et des racines, jusqu’à ce qu’il s’effondre enfin contre un arbre, le souffle court. Une vague de désespoir l’envahit, un sentiment qu’il n’avait jamais connu, et il se rendit compte que pour la première fois de sa vie, il était totalement vulnérable. Il avait survécu, oui, mais à quel prix ? Était-ce une chance ou une malédiction ? Il n’en savait rien. Mais une chose était claire : il n’allait pas rester là à attendre que quelqu’un le trouve. Il devait agir. Le premier objectif était simple : trouver de l’eau, de la nourriture, et un abri. Mais ce n’était pas tout. Antoine savait, d’instinct, que cette île n’était pas comme les autres. Il y avait quelque chose en elle, une présence mystérieuse, un secret enfoui sous ses terres, peut-être même sous la mer. Et si cette aventure n’était pas simplement une question de survie ? Et si l’île, avec ses dangers, ses énigmes, était l’opportunité pour lui de comprendre quelque chose de plus grand, un but plus profond ? Il se redressa, se préparant à la première étape de son voyage. Il allait découvrir le secret de cette île,qu’il fût, et surtout, il allait y survivre.
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