Pour les autres utilisations de ce mot, voir Cendrillon.Frères Grimmtrad. Charles DeulinLes Contes de ma mère l’Oye avant PerraultCendrillonAschenputtel ou AschenbrœdelContes des Enfants et du Foyer, des frères Grimm, n°21.Il y avait une fois un homme fort riche dont la femme tomba malade. Se sentant prèsde sa fin, elle fit venir à son chevet sa fille unique, qui était encore toute petite.— Ma chère enfant, lui dit-elle, sois toujours bonne et pieuse, et le bon Dieut’aidera. Quant à moi, je regarderai de là-haut et toujours je serai auprès de toi.Après quoi, ayant clos ses paupières, elle mourut.Chaque jour la jeune fille allait pleurer sur la tombe de sa mère, et ainsi elle restabonne et pieuse. Le cimetière était caché sous la neige comme sous un suaire et,quand il en fut dégagé par le soleil, le père prit une autre femme.Celle-ci amena dans la maison deux filles blanches et belles de figure, mais noireset laides de cœur. Dès lors, pour la pauvre enfant commença une vie bien dure.— Qu’est-ce que cette créature fait dans notre chambre ? disaient-elles. Qui veutmanger doit gagner son pain ; la place de la servante est à la cuisine.Elles lui enlevèrent ses beaux habits, la vêtirent d’un vieux casaquin de toile griseet, après l’avoir bien raillée, la menèrent à la cuisine où elle fut forcée de faire lesplus gros ouvrages, de se lever avant l’aube, de puiser de l’eau, d’allumer le feu,d’apprêter les repas et la lessive.Ses sœurs, par-dessus le marché, ...
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