J’étais tassé de fatigue
Sur une chaise
Avec un pied cassé…
La chaise a tangué… tangué
Et m’a emmené dans la profondeur.
La pluie tombait à l’extérieur
Mes espoirs étaient encerclés
D’un arc-en-ciel
Comme si maman pleurait
Devant la fenêtre…
En murmurant “mon petit…mon petit…”
Les heures avançaient sans cesse
Vers le coucher du soleil…
Un vent froid a surgi
Après la pluie…
A pied nu
J’ouvrais la porte
Pour pouvoir tenir
Les mains tendues vers moi.
Nos bras se sont mêlés
Après huit ans de nostalgie…
Une, deux, trois et quatrième personne
Se sont mises à pleurer subitement
Et moi, je riais de joie…
Üzeyir Lokman ÇAYCI
Frankfurt, le 07.06.1980
Traduit par : Yakup YURT
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