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Publié par
Nombre de lectures
43
EAN13
9782824712895
Licence :
Libre de droits
Langue
Français
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EAN13
9782824712895
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Français
F RANCES HOD GSON BU RN ET T
LE P ET I T LORD
BI BEBO O KF RANCES HOD GSON BU RN ET T
LE P ET I T LORD
T raduit p ar Eudo xie Dupuis
1888
Un te xte du domaine public.
Une é dition libr e .
ISBN—978-2-8247-1289-5
BI BEBO OK
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Fontes :
– P hilipp H. Poll
– Christian Spr emb er g
– Manfr e d KleinLicence
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compris à Bib eb o ok.CHAP I T RE I
rien de son histoir e . oiqu’il habitât Ne
wY ork, il savait, p ar ce que sa mèr e le lui avait dit, que son pèr eC était Anglais ; mais quand le capitaine Er r ol était mort, Cé dric
était encor e si p etit qu’il ne se rapp elait rien de lui, si ce n’ est qu’il était
grand, qu’il avait des y eux bleus, de longues moustaches, et qu’il n’y avait
p as de plus grand b onheur au monde p our lui, p etit g ar çon de quatr e ou
cinq ans, que de fair e le tour de la chambr e sur son ép aule . Pendant la
maladie de son pèr e , on avait emmené Cé dric, et quand il r e vint, tout était
fini. M ᵐᵉ Er r ol, qui avait été très malade aussi, commençait seulement à
s’asse oir , vêtue de noir , dans son fauteuil près de la fenêtr e . Elle était pâle ,
et toutes les fossees avaient disp ar u de sa jolie figur e . Ses grands y eux
br uns se fix aient tristement dans le vide .
« Chérie , dit Cé dric, – son pèr e l’avait toujour s app elé e ainsi, et l’
enfant faisait de même , – Chérie , p ap a va-t-il mieux ? »
Il sentit les bras de sa mèr e tr embler autour de son cou. Alor s il tour na
1Le p etit lord Chapitr e I
v er s elle sa tête b ouclé e , et, la r eg ardant en face , il se sentit prêt à pleur er .
« Chérie , rép éta-t-il, comment va p ap a ? »
Puis, tout à coup , son tendr e p etit cœur lui dit que ce qu’il avait de
mieux à fair e , c’était de grimp er sur les g enoux de sa maman, de lui jeter
les bras autour du cou et de la baiser et baiser encor e , et d’appuy er sa p
etite joue contr e la sienne . Alor s sa mèr e cacha sa figur e dans la che v elur e
de son p etit g ar çon et pleura amèr ement en le tenant ser ré contr e elle . Il
semblait qu’ elle ne p our rait jamais s’ en sép ar er .
« Il est bien maintenant, sanglota-t-elle enfin ; il est bien, tout à fait
bien ; mais nous, nous n’av ons plus que nous au monde ; nous sommes
tout l’un p our l’autr e . »
Alor s, tout p etit qu’il était, Cé dric comprit que son p ap a, si grand, si
b e au, si fort, était p arti p our toujour s, qu’il ne le r e v er rait plus jamais,
qu’il était mort, comme il avait entendu dir e que d’autr es p er sonnes
l’étaient, quoiqu’il ne pût compr endr e e x actement ce que ce mot v oulait dir e .
V o yant que sa mèr e pleurait toujour s quand il pr ononçait son nom, il prit
se crètement la résolution de ne plus en p arler si souv ent. Il se dit aussi
qu’il valait mieux ne p as la laisser s’asse oir , muee et immobile , de vant
le feu ou à la fenêtr e , et que ce silence et cee immobilité ne lui valaient
rien.
Sa mèr e et lui connaissaient très p eu de monde et menaient une vie
très r etiré e : M ᵐᵉ Er r ol était or pheline et n’avait p as un seul p ar ent quand
le capitaine l’avait ép ousé e . Le pèr e de celui-ci, le comte de D orincourt,
était un vieux g entilhomme anglais, très riche et d’un caractèr e dur , qui
détestait l’ Amérique et les Américains.
Il avait deux fils plus âg és que le capitaine , et, d’après la loi anglaise ,
l’aîné seul de vait hériter de ses titr es et de ses pr opriétés, qui étaient
considérables. Si le fils aîné v enait à mourir , le se cond de vait pr endr e sa place et
ré colter tout l’héritag e , si bien que , quoique membr e d’une riche et
puissante famille , il y avait p eu de chances p our le capitaine Er r ol de de v enir
riche et puissant lui-même .
Mais il ar riva que la natur e , qui ne tient p as compte des distinctions
so ciales, avait accordé au plus jeune fils des dons qu’ elle avait r efusés aux
autr es. Il était grand, b e au, brav e , intellig ent et g énér eux. Il p ossé dait le
meilleur cœur du monde et semblait doué du p ouv oir de se fair e aimer
2Le p etit lord Chapitr e I
de tous, tandis que ses frèr es aînés n’étaient l’un et l’autr e ni b e aux, ni
aimables, ni intellig ents. Pendant leur vie d’é colier s et d’étudiants, à Eton
ou ailleur s, ils n’avaient su s’air er ni l’affe ction de leur s camarades ni
l’ estime de leur s maîtr es. Le comte de D orincourt était sans cesse humilié
à leur sujet. Son héritier , il le v o yait av e c dépit, ne ferait p as honneur à
son noble nom et ne serait autr e chose qu’un êtr e ég oïste et insignifiant.
C’était une p ensé e très amèr e p our le vieux lord. elquefois il semblait
en v ouloir à son tr oisième fils de ce qu’il eût r e çu tous les dons et qu’il
p ossé dât les qualités s’assortissant si bien à la haute p osition qui aendait
l’aîné . Cep endant, dans les pr ofondeur s de son cœur , il ne p ouvait, sans
le lui témoigner toutefois, s’ empê cher de se sentir p orté v er s ce fils qui
flaait son or gueil. C’ est dans un accès de colèr e causé p ar ces sentiments
opp osés qu’il l’avait env o yé en Amérique , de manièr e à n’av oir p as sans
cesse sous les y eux le contraste que for mait son jeune fils av e c ses deux
aînés, dont la conduite lui donnait de plus en plus de soucis et de chagrin.
Mais au b out de six mois, commençant à se sentir isolé et désir eux en
se cr et de le r e v oir , il lui ordonna de r e v enir . Sa ler e se cr oisa av e c celle
où le capitaine lui annonçait son désir de se marier . and le comte r e çut
cee ler e , il entra dans une furieuse colèr e . Il é crivit de nouv e au à son
fils, lui défendant de r ep araîtr e jamais en sa présence , et même de jamais
lui é crir e , à lui ou à ses frèr es. Il ajouta qu’il le r eg ardait désor mais comme
r etranché de la famille et qu’il n’avait rien à aendr e de lui