Alphonse AllaisDeux et deux font cinqM. Maurice Curnonsky, un jeune fantaisiste qui commence à se faire une place ausoleil de la Littérature Souriante et qui publie de très vraiment réussies chroniquesdans le Chat-Noir (un journal dont je fus le directeur, au temps où ma situation dansle monde m’autorisait encore à tremper dans la confection des petits canards ;comme c’est loin, tout ça !), m’adresse une lettre dont l’intégrale publication meparaît imposée par la plus élémentaire humanité.Seulement, voulez-vous faire une pari avec moi ?Je gage que l’idée — si simple, pourtant, et si pratique du jeune Curnonsky — seraen pleine application chez les Anglais et les Américains, cependant que nousautres, fourneaux de Français, en serons encore à ricaner bêtement.Parlez, mon petit Maurice, et soyez poli :« Mon cher Maître,» Tous ceux qui portent des chemises, et s’honorent d’être vos humblesadmirateurs, s’accordent à reconnaître qu’un de vos plus grands titres de gloire auxyeux d’une postérité enthousiaste sera d’avoir continué la tradition de cesimmortels génies auxquels rien d’humain ne reste étranger.» Comme celle de Victor Hugo, votre âme» Mise au centre de tout comme un écho sonore,a vibré au diapason de tous les sentiments généreux, et Pascal eût salué en vousun de ceux qui cherchent en gémissant.» Je suis donc sûr que vous serez heureux et fier de me prêter le concours de votreimmense tribune pour révéler à la France, la solution d’un des grands ...
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