TD N° 14 – DE L'EMEUTE AU MOUVEMENT SOCIAL 1 – L'EMEUTE URBAINE a) – De quoi parle-t-on ? Les «violences urbaines » désignent généralement des conduites clairement délictueuses : incendies volontaires et autres modes de destruction de biens privés ou publics, affrontements avec les forces de l'ordre, mise à sac de magasins, agressions en bande. Pour autant, le caractère d'infractions à la loi de ces comportements ne suffit pas à leur donner une cohérence suffisante pour constituer une catégorie scientifique. Il faut distinguer à tout le moins (et sans prétention à l'exhaustivité) : 1/ ce qui relève des agressions et prédations entre jeunes (pour les motifs les plus divers : insulte, vol, dette, défense d'un territoire dans le cadre d'un trafic, etc.) ; 2/ ce qui relève des prédations et agressions souvent préméditées, commises par un ou plusieurs individus généralement hors des cités et dirigées contre des biens ou des personnes généralement inconnues ; 3/ ce qui relève des destructions, prédations et agressions commises au contraire dans les cités, généralement sous le coup de l'émotion, par des groupes généralement moins structurés que les bandes précédentes, dirigées directement ou indirectement contre les représentants de l'État (dans l'immense majorité des cas la police, souvent aussi les transporteurs publics, parfois même les pompiers) et non pas dissimulées mais au contraire volontiers exhibées avec fierté.
- classes dangereuses
- rétablissement de l'ordre public
- désorganisation sociale
- manifestations publiques
- vie de la cité
- sociologie des quartiers sensibles
- jeune
- contrôle policier