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DOSSIER DE PRESSE
AU FIL DES ŒUVRES
Musée d'Elbeuf
Fabrique des savoirs de la CREA
du 16 octobre 2010 au 27 février 2011
Muriel BAUMGARTNER
Corset rouge n°1, 2009
De la série "Mes Broderies"
Collection Frac Haute-Normandie
Contact
presse
:
Sergine
Gallenne
sergine.com.frachn@orange.fr
/
02
35
72
27
51
Le
FRAC
Haute‐Normandie
bénéficie
du
soutien
de
la
Région
Haute‐
Normandie,
du
Ministère
de
la
Culture
et
de
la
Communication
/
DRAC
Haute‐Normandie
1 et
de
la
ville
de
Sotteville‐lès‐Rouen
Erreur ! Signet non défini.
Au fil des oeuvres ...............................................3
Artistes exposés..................4
Angélique.....................5
Muriel Baumgartner ................................. 7
Thomas Fougeirol.....9
Guy Lemonnier......... 11
Nancy Wilson-Pajic.13
Œuvres présentées ...........................................15
Le Frac Haute-Normandie ..............................17
Programmation 2009/2010............................18
Renseignements pratiques19
2
À
l’occasion
de
l’ouverture
du
nouveau
Pôle
culturel
de
la
Fabrique
des
savoirs,
initié
par
la
CREA,
au
sein
de
la
fabrique
des
savoirs,
le
Fonds
Régional
d’Art
Contemporain
de
Haute‐
Normandie
y
présente
une
importante
exposition
sur
le
thème
:
"fil
et
tissu
revus
par
la
création
d’aujourd’hui".
Elbeuf
a
été
en
effet
pendant
longtemps
une
importante
cité
drapière
et
cet
établissement
s’est
aujourd’hui
installé
dans
un
bâtiment
de
l’ancienne
usine
Blin
et
Blin
qui
abrite
maintenant
"La
Fabrique
des
savoirs",
équipement
culturel
de
la
CREA,
ce
pôle
réunit
le
musée,
le
Centre
d’interprétation
de
l’architecture
et
du
patrimoine
et
le
centre
d'archives
patrimoniales
d'Elbeuf.
Au
regard
des
collections
historiques
du
Musée
autour
du
textile,
l’exposition
Au
Fil
des
œuvres,
présentée
dans
la
salle
d'exposition
temporaire,
réunit
le
travail
de
cinq
artistes
français
présents
dans
la
collection
du
Frac
Haute‐Normandie
et
développant
des
regards
poétiques
et
sensibles
sur
le
vêtement
et
ses
multiples
visages.
Par
les
doigts
de
fée
d’Angélique,
le
tissu
blanc
d’organdi
donne
naissance
à
des
sculptures
tout
à
la
fois
présentes
et
absentes,
matérielles
et
immatérielles.
De
même
chez
Nancy
Wilson‐Pajic
qui
utilise
la
photographie
comme
une
radiographie
de
l’invisible
du
vêtement
:
son
architecture,
son
squelette,
sa
composition.
Dans
la
peinture
de
Thomas
Fougeirol,
les
robes
sont
également
des
apparitions
presque
éphémères
et
impalpables
que
révèlent
pourtant
des
couches
de
matières
picturales
toutes
en
épaisseur
ou
en
superposition.
Pour
Muriel
Baumgartner,
le
fil
de
broderie
est
l’expression
d’une
métamorphose,
d’une
émotion
ou
d’une
douleur,
un
au‐delà
du
corps
et
du
vêtement.
Guy
Lemonnier
quant
à
lui
déroule
à
travers
une
importante
installation
un
récit
symbolique
qui
est
celui
propre
à
l’existence
humaine,
ce
fil
là
encore
invisible
et
pourtant
si
présent
qui
réunit
certains
d’entre
nous
au‐
delà
de
nos
différences.
3
Angélique
Muriel Baumgartner
Thomas Fougeirol
Guy Lemonnier
Nancy Wilson-Pajic
4
Dans
l’atelier
d’Angélique
règne
la
pénombre.
Une
forêt
de
stèles
hiératiques
encapuchonnées
de
blanc
y
pousse.
L'artiste
les
dévêt
une
à
une
de
leur
voile
opaque.
Protégés
par
de
grands
coffres
de
méthacrylate
limpide,
surgissent
d’abord
des
objets
quotidiens,
dépouillés
de
leurs
trivialités
:
outils,
paires
de
chaussures
de
sport
ou
frites
éparses
autour
d’un
hamburger
deviennent
évanescence
lunaire.
Émergent
ensuite
des
bustes
énigmatiques
:
entre
deux
sexes,
entre
deux
races,
parfois
noyés
dans
une
bizarre
végétation
envahissante,
fragiles
et
éternels.
Voici
l’atelier
devenu
cabinet
de
curiosités.
Tous
les
objets
y
sont
des
sculptures.
Des
sculptures
translucides,
quasi
transparentes.
On
regarde
à
travers
elles,
à
l’intérieur
d’elles.
Si
elles
semblent
flotter,
on
ressent
néanmoins
leur
poids
d’existence.
Angélique
résout
très
curieusement
la
lancinante
question
entre
le
plein
et
le
vide
:
elle
montre
les
deux
à
la
fois,
en
usant
d’une
matière
qui
relève
de
la
tendresse
et
du
secret
chuchoté,
la
plus
légère
qu’on
puisse
imaginer,
un
organdi
immaculé
jusqu’au
bleuté.
Cette
mousseline
impalpable
possède,
explique‐t‐elle,
contrairement
à
l’organza
(mousseline
de
soie),
la
mémoire
des
formes.
Après
l’avoir
coupée,
cousue
et
minutieusement
brodée
à
plat
sous
binoculaire,
l’artiste
monte
son
œuvre
en
volume,
la
modèle,
puis
enfin
la
fixe
comme
l’on
faisait
pour
les
momies
d’Égypte,
dans
le
natron
qui
–
au
contraire
de
l’amidon
–
ne
jaunit
ni
ne
craquelle.
Le
résultat
inspire
une
étrange
sensation
d’immatérialité
et
d’immanence
mêlées.
L’idée
d’impénétrable
s’impose
au
spectateur
avec
force
:
il
voit
tout,
mais
ce
tout
lui
résiste
;
l’intérieur
du
monde
lui
est
offert,
mais
il
n’en
perçoit
que
le
rien.
(Béatrice
Comte)
5
Repères biographiques
Née
en
1957,
vit
et
travaille
à
Paris
PRINCIPALES
EXPOSITIONS
2010
Galerie
Charles
Bailly,
Paris
2009
Avant
minuit,
24,
rue
d'Aumale,
Paris
2006
Centre
Culturel
La
Chesnaie,
Beauchamp
2004
Galerie
Alain
Blondel
2001
Galerie
Seine
51,
Paris
2000
Espace
"La
Sema",
Viaduc
des
Arts,
Paris
1998
Musée
de
Saint‐Maur‐des‐Fossés
1997
Viaduc
des
Arts,
Paris
Galerie
Mann,
Paris
6
Depuis
son
diplôme
obtenu
à
l’École
des
Beaux‐Arts
de
Rouen,
le
travail
de
Muriel
Baumgartner
s'élabore
autour
de
l'identité.
C'est
à
proprement
parler
une
expérience
presque
charnelle
de
l'Identité.
Elle
observe
et
dissèque
ainsi
sa
propre
identité
sous
forme
d’études
anatomisées
d’un
soi
cartographié.
De
ce
processus
graphique
qui
se
construit
au
quotidien,
ou
à
partir
de
sa
propre
histoire,
se
dégage
une
écriture
singulière
faite
de
dessins,
et
de
gravures
retravaillées,
parfois
cousus
ou
brodés.
"Les
gravures
brodées
sont
venues
d’une
gravure
que
j’avais
faite
d’une
araignée
constituée
d’une
superposition
de
traits
à
l’eau
forte.
En
même
temps
que
j’ai
fait
cette
gravure,
je
travaillais
sur
des
tableaux‐boîtes
avec
William
Lambert,
dans
lesquels
nous
mettons
en
scène
nos
deux
démarches.
Dans
ces
œuvres
communes,
toutes
les
techniques
se
côtoient.
Pour
l’une
d’entre
elles,
j’ai
repris
l’araignée
et
je
me
suis
amusée
à
tisser
sa
toile
avec
du
fil
de
nylon.
Pour
moi,
l’emploi
du
fil
est
dans
la
continuité
du
travail
de
trait
en
eau
forte.
En
utilisant
le
fil
dans
la
gravure,
j’ai
l’impression
d’être
davantage
en
contact
avec
le
réel
;
je
conçois
en
volume
à
partir
de
la
gravure.
Mon
travail
est
à
la
fois
biologique
et
biographique
:
il
s’agit
d’une
transcription
graphique
d’une
expérience
de
corps,
de
mon
propre
corps.
Les
bustes
rouges,
les
fils
rouges
rappellent
les
cycles
féminins,
les
règles,
tout
ce
qui
se
passe
intérieurement.
Je
passe
à
la
machine
à
coudre
certains
endroits
des
gravures
et
je
noue
un
fil
à
chaque
maille.
Les
fils
me
font
penser
à
l’intérieur
du
corps,
à
la
chair
et
au
sang.
C’est
un
moyen
de
faire
face
à
sa
matérialité,
la
retourner,
s’en
débarrasser
d’une
manière
positive.
Aux
yeux
des
spectateurs,
cela
devient
autre
chose."
Muriel
Baumgartner.
7
Repères biographiques
Née
en
1966,
vit
et
travaille
à
Notre‐Dame‐de‐l'Isle
EXPOSITIONS
PERSONNELLES
:
2010
Galerie
Eva
Doublet,
Surgère