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Synthèse sur le redoublement
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Synthèse sur le redoublement
« Le redoublement accroît l'échec scolaire ! »
Au début des années 90, cet argument en trompe l'œil fit son apparition dans les écoles. Avec cette curieuse logique, on pourrait tout aussi bien dire que l’aspirine accroîtle mal de tête. Depuis, on a tellement entendu cette étrange phrase qu'on s'y est habitué au point qu'elle ne choque plus grand monde. C'est le «syndrome d'inversion des 1 concepts» .
Que dirait le bon sens dans cette affaire ? «Vous laissez entendre que le redoublement génère de l’échec scolaire ! Je dois avouer que jusqu’à présent j’avais toujours été 2 convaincu du contraire: l’échec scolaire est à l’origine du redoublement. » De la même manière : «On nous fait découvrir que ceux qui redoublent auront au bout du compte, des résultats inférieurs à ceux qui ne redoublent pas. Comme si un chercheur découvrait 3 que les bons élèves ont de meilleurs résultats que les mauvais !»
Il y a longtemps que le bon sens a déserté l’Éducation nationale. La vulgate officielle reste encore que le redoublement permet rarement de progresser, qu’il prédestine l’élève à un cursus scolaire médiocre, qu’il provoque même des redoublements ultérieurs. Exa minons donc ce qui soutient cet invraisemblable discours.
Les arguments contre le redoublement
Le premier tient au fait que le redoublement servirait à mesurer l’échec scolaire. Par conséquent, un bon moyen d’améliorer les performances d’une école est donc de limiter le nombre de redoublants, voire de les supprimer. C’estce que les conseillers pédagogi ques et les inspecteurs sont venus expliquer aux instituteurs au début des années 1990. En cassant le thermomètre, on supprime la fièvre. Il suffisait d’y penser…Et cet argu ment a porté : toutes les écoles voulaient passer pour meilleures qu’elles ne l’étaient en réalité.
Mais la ficelle était un peu grosse. Il a donc fallu trouver autre chose qui fasse un peu plus sérieux, plus pédagogique, plus pédagogiste.
Ce furent doncfameuses études. Combien de fois n’avons les nous pas entendu : «Des études ont montré que…», suivi de toute assertion rocambolesque. L’enseignant récalci trant ne pouvait que se taire puisque des études avaient démontré scientifiquement (au sens de “sciences de l’éducation”, toutefois)une faribole pédagogiste. En l’occurrence, pour ce qui nous intéresse ici, que le redoublement est nocif, à la fois inefficace et péna lisant
La bonne question qu’il faut se poser est de savoir quelles sont ces études. Il est difficile de dénicher leurs références, mais celles qui semblent être le plus souvent citées sont un 4 article pionnier de 1983 portant sur le primaire de C. Seibeil et J. Levasseur et le travail
1 . Le mot est de Roger Felts (Le Monde, 04/05.07.2004). 2 . Claude Poncet (Le Monde, 04/05.07.2004). 3 . Roger Felts, op. cit. 4 . “Les apprentissages instrumentaux et le passage en cours préparatoire au cours élémentaire”, revueÉduca tion & Formation, MENDirection de l’évaluation et de la prospective, n° 2, 1983, pp. 324. Claude Seibel était alors directeur des statistiques de l’Éducation nationale.
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