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1 La notion de lacunes lexicales en latin Antonio Mª MARTÍN RODRÍGUEZ (Universidad de Las Palmas de Gran Canaria) 1. LE CONCEPT DE LACUNE LEXICALE1 Dans les premières pages de son étude sur Der deutsche Wortschatz im Sinnbezirk des Verstandes (1931), Jost Trier, employant une métaphore ingénieuse mais inexacte, comparait la structure lexicale d'une langue à un tapis de signes sans lacunes, un « lückenloser Zeichenmantel »2. Cette image, qui rend compte de l'état d'euphorie que l'éclosion des méthodes structurales avait apporté aux études sur le lexique, a été bientôt réfutée par l'application des critères de Trier à l'analyse systématique des champs sémantiques par ses propres disciples. Il semblait, en effet, évident, que, dans certaines positions du système, il y avait des lacunes. L'existence de cases vides, une expression qu'Antoine Meillet, très probablement, a été le premier à mettre en circulation3, et que l'école de Prague a popularisée ensuite4, semblait d'autre part évidente dans l'organisation phonologique de certaines langues. Dans le consonantisme latin, par exemple (table 1), l'opposition entre les traits « sonorité » et « absence de sonorité » permet de distinguer deux séries corrélatives de consonnes bilabiales, dentales, vélaires et labio-vélaires, mais il n'y pas de labio-dentale sonore qui s'oppose à la labiodentale sourde /f/.
- lacune
- langue
- comportement attendu entre compagnons
- mécanisme complet de création de mots
- éclosion des méthodes structurales
- cadre théorique de la sémantique structurale d'orientation cosérienne13