Niveau: Supérieur
Site académique Aix-Marseille d?histoire-géographie. Le Grec et l'autre : la naissance de l'identité grecque Roland ETIENNE Ancien directeur de l'Ecole française d'Athènes Professeur d?archéologie classique, Université Paris 1. Introduction : à propos de la notion d'identité Dans les années soixante-dix, l?identité grecque était encore un phénomène simple à définir : un peuple indo-européen avait déferlé par vagues successives – Ioniens, Doriens – dans un espace géographique qui reçut le nom d?Hellas, toponyme formé sur “Hellènes” qui désignait chez Homère un petit peuple de Thessalie (le terme Grèce est quant à lui formé sur une racine romaine, graecus). Quelle que soit leur date d?installation en Grèce, ces Hellènes allaient se distinguer au cours de leur histoire par un certain nombre de traits culturels objectifs, et leur civilisation allait s?épanouir en quatre grands moments : la civilisation mycénienne (XVIe-XIIe s.), l?époque de la colonisation qui porte la culture hellénique d?un bout à l?autre de la Méditerranée (VIIIe-VIe s.), puis celle de la cité classique (V-IVe s.) et enfin la conquête de tout le Bassin oriental de la Méditerranée sous Alexandre le Grand, laissant derrière lui des monarchies grecques de l?Egypte à l?Indus et favorisant par l?installation de Grecs la diffusion de l?hellénisme dans tout le Bassin de la Méditerranée ; c?est ce contexte qui valorise aux yeux de l?Occident l?hellénisme et lui donne une certaine supériorité sur les civilisations qu?il côtoyait.
- création de cités
- monnaie porte dès le départ des symboles identifiant les cités
- marqueurs visibles des tombes aristocratiques
- d?un
- l?époque classique
- tombe