Enjeux socio-conomiques de la presse en ligne

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UNIVERSITE PANTHEON – ASSAS (PARIS II)
Droit – Economie – Sciences sociales

Internet, du média à l’individu média :
Enjeux socio-économiques de la presse en ligne, le cas
français comparé aux cas européen et américain.

THESE

pour le Doctorat en

SCIENCES DE L’INFORMATION

Présentée et soutenue publiquement devant le jury de l’Université de Paris II
Par
M. LIONEL BARBE

JURY
Directeur de thèse :
M. le Professeur Francis Balle
MEMBRES DU JURY :
- M. le Professeur André Akoun
- M. le Professeur Jean-Marie Cotteret
- M. le Professeur Francis Balle

Date de soutenance : Le 5 décembre 2005
1 L’UNIVERSITE PANTHEON-ASSAS (PARIS II) Droit-Economie-Sciences sociales
n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les
thèses, ces opinions devront être considérées comme propres à leurs auteurs.

2 REMERCIEMENTS

En premier lieu, je tiens à remercier Monsieur le Professeur Francis Balle qui a bien
voulu assurer la direction de cette thèse doctorale.

Je remercie Monsieur le Professeur André Akoun et Monsieur le Professeur Jean-Marie
Cotteret, pour avoir bien voulu participer au jury de soutenance de cette thèse.

Pour leur soutien et leur participation professionnelle à l’élaboration de cette
thèse, l’auteur remercie : Jérémie Berrebi (Net2one.com), David Botbol (France
Télévisions Interactive), Nicolas Bourcier (Le Monde Interactif), Thierry Bourgeon
(Radio France), Caroline Chouin De La Veze (Le Parisien), ...
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UNIVERSITE PANTHEON – ASSAS (PARIS II) Droit – Economie – Sciences sociales Internet, du média à l’individu média : Enjeux socio-économiques de la presse en ligne, le cas français comparé aux cas européen et américain. THESE pour le Doctorat en SCIENCES DE L’INFORMATION Présentée et soutenue publiquement devant le jury de l’Université de Paris II Par M. LIONEL BARBE JURY Directeur de thèse : M. le Professeur Francis Balle MEMBRES DU JURY : - M. le Professeur André Akoun - M. le Professeur Jean-Marie Cotteret - M. le Professeur Francis Balle Date de soutenance : Le 5 décembre 2005 1 L’UNIVERSITE PANTHEON-ASSAS (PARIS II) Droit-Economie-Sciences sociales n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les thèses, ces opinions devront être considérées comme propres à leurs auteurs. 2 REMERCIEMENTS En premier lieu, je tiens à remercier Monsieur le Professeur Francis Balle qui a bien voulu assurer la direction de cette thèse doctorale. Je remercie Monsieur le Professeur André Akoun et Monsieur le Professeur Jean-Marie Cotteret, pour avoir bien voulu participer au jury de soutenance de cette thèse. Pour leur soutien et leur participation professionnelle à l’élaboration de cette thèse, l’auteur remercie : Jérémie Berrebi (Net2one.com), David Botbol (France Télévisions Interactive), Nicolas Bourcier (Le Monde Interactif), Thierry Bourgeon (Radio France), Caroline Chouin De La Veze (Le Parisien), Olivier Delteil ( Les Echos), Charles De Laubier (Les Echos), Corinne Denis (Groupe L’Express- L’expansion), Pascal Favarel (Le Figaro), Yann Gozlan (Charter), Jean Hornain (L’Equipe), Mark Hunter (Journaliste indépendant), Alban Huygens (Le Parisien), Stéphane Julienne(Le Figaro), Nathalie Kozak (Médiamétrie), Bertrand Legendre (Le Monde), Alain Lompech (Le Monde), Roxane Loncke ( Libération), Joachim Mizigar (Le Monde Interactif), Philippe Jannet (Les Echos), Bruno Patino (Le Monde Interactif) Frédéric Vuillod (Les Echos). Pour leur aide éditoriale, l’auteur remercie : Domitille Alban, Malika Boubarri, Jeanne Labourel. Je remercie particulièrement Claire Corcia. Pour m’avoir transmis les valeurs de la recherche et du dépassement de soi, je remercie tout particulièrement ma mère, le Docteur Nicole Guilhaumou et mon père, Jean- Edouard Barbe. Pour son soutien et son aide précieuse pendant toute l’élaboration de cette thèse, je remercie chaleureusement Kristell Scavennec. En mémoire de ma grand-mère, Henriette Guilhaumou. 3 Cette thèse est dédiée aux valeurs de la République Française, chèrement acquises pendant la révolution, et qui sont aussi des valeurs universelles : la Liberté, l’Egalité, la Fraternité. 4 SOMMAIRE INTRODUCTION GENERALE 7 PREMIERE PARTIE : INTERNET, UN SUPPORT UNIVERSEL DE L'INFORMATION 21 - CHAPITRE I : LE PASSAGE DES MEDIAS À L’ERE NUMERIQUE 25 CONCLUSION DU CHAPITRE I 83 - CHAPITRE II : L’EDITION EN LIGNE, NOUVELLES TECHNOLOGIES, NOUVEAUX TRAITEMENTS DE L’INFORMATION D’ACTUALITE 85 CONCLUSION DU CHAPITRE II 119 - CHAPITRE III : APPROCHE STATISTIQUE DES SITES MEDIAS FRANÇAIS ET COMPARAISON AVEC L’EUROPE ET LES ETATS-UNIS 121 CONCLUSION DU CHAPITRE III : 175 CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE 178 DEUXIEME PARTIE : LES MODELES ECONOMIQUES DES SITES WEB D’INFORMATION 181 - CHAPITRE IV : MEDIAS EN LIGNE, DE L’EUPHORIE À LA CRISE 185 CONCLUSION DU CHAPITRE IV 236 - CHAPITRE V : LA RECHERCHE D’UN MODELE ÉCONOMIQUE POUR LES MEDIAS EN LIGNE 238 CONCLUSION DU CHAPITRE V 272 5 - CHAPITRE VI : LES ENJEUX DE LA CONVERGENCE 275 CONCLUSION DU CHAPITRE VI 297 CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE 299 TROISIÈME PARTIE : DU MEDIA À L’INDIVIDU MEDIA 303 - CHAPITRE VII : INTERNET, UN META MEDIA 307 CONCLUSION DU CHAPITRE VII 327 - CHAPITRE VIII : JOURNALISME : UNE NOUVELLE DONNE 329 CONCLUSION DU CHAPITRE VIII 363 - CHAPITRE IX : TOUS JOURNALISTES AVEC LES « WEBLOGS » 366 CONCLUSION DU CHAPITRE IX 404 CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE 406 CONCLUSION GENERALE 409 ANNEXES ET BIBLIOGRAPHIE : TOME SUPPLEMENTAIRE 6 INTRODUCTION GENERALE Effectuer un travail approfondi de recherche sur un média émergeant comme le Web demande en même temps une grande souplesse et une grande précision dans l’analyse. En effet, il s’agit d’un domaine d’étude en perpétuelle mutation qui connaît des transformations rapides. Lorsque cette thèse a débuté en 2001, la crise financière de la nouvelle économie était amorcée, celle de la publicité allait suivre. À cette époque, aucun média en ligne français n’était rentable et très peu l’étaient dans le monde. Le doute s’installait dans les esprits sur la capacité d’Internet à devenir un média ; certains parlaient même d’un effet de mode et prévoyaient qu’Internet ne survivrait pas à la crise que traversaient les valeurs qui avaient fait la grandeur des premières années du réseau : AOL, Yahoo !, Netscape et quelques autres. Tout cela, aux yeux de beaucoup, n’était qu’un feu de paille, un gadget, qui jamais ne pourrait se hisser à la hauteur des grands médias du XIXème et du XXème siècle : la presse, la radio, la télévision, le cinéma. Je me rappelle même du regard surpris au début de l’année 2002 d’un journaliste lorsque je lui annonçais mon sujet de thèse portant sur les médias en ligne, «La vague Internet est terminée, lorsque tu finiras ta thèse il n’y aura même plus de média en ligne, les sites Internet coûtent bien trop cher, ils seront probablement fermés, même Le Monde y pense ». Ayant travaillé pour le site du Monde Interactif ainsi que pour celui de France Télévisions Interactive en tant que rédacteur, je n’avais pas perçu les évènements de la 7 même façon. Mon accès privilégié aux statistiques du site LeMonde.fr m’avait permis de me rendre compte que, si la croissance des connexions continuait au même rythme, il ne faudrait pas plus de trois ou quatre années pour que le nombre d’utilisateurs du site dépasse le nombre de lecteurs du journal qui accusait une baisse lente mais régulière, tout comme ses concurrents directs, Libération et Le Figaro. J’avais également remarqué en discutant avec diverses personnes de leur utilisation d’Internet, que la fidélisation était rapide : autrement dit, les habitudes de consommation des médias en ligne étaient pérennes ; elles ne correspondaient pas à l’effet de mode dont on parlait. Les usages étaient donc présents et ils étaient solides, la demande était forte et elle le serait certainement encore dans les années à venir. Pour beaucoup, le problème principal concernait le volet économique « Le modèle économique d’Internet n’a pas encore été trouvé » pouvais-je lire dans de nombreux articles de presse. Tel le Graal, ce modèle économique que tout le monde cherchait était censé donner l’immortalité aux sites Internet. Si l’on arrivait à faire payer cette fantastique audience, la crise de la nouvelle économie appartiendrait définitivement au passé. Cela semblait si simple, alors pourquoi ne parvenions-nous pas à trouver ce fameux modèle de rentabilisation des audiences ? Les internautes du monde entier s’étaient-ils ligués pour ne pas payer l’information en ligne alors même que tout démontrait qu’ils adoptaient ce nouveau média plus rapidement que tout autre ? À la vue de l’échec retentissant de Bayard Web et des pertes abyssales de Salon.com aux Etats-Unis, nous pouvions le croire. Un autre point allait dans ce sens ; Internet était né gratuit dans son usage et payant dans son accès. L’impression pour les internautes de payer deux fois une information placait les sites médias dans une situation problèmatique, alors même que le marché de l’e- publicité s’était effondré avec le Nasdaq et que plus personne n’osait compter dessus. Au début de l’année 2003, j’avais discuté de ce problème avec Jérémie Berrebi, 8 Président de Net2one.com, société pour laquelle je travaillais et dont l’activité principale était la syndication de contenu provenant de milliers d’éditeurs en ligne. Selon lui et dans l’état actuel du marché, la solution était que les fournisseurs d’accès reversent une partie des revenus des abonnements aux éditeurs qui, en échange, réserveraient à leurs abonnés une partie de leur contenu en ligne. Malheureusement, les fournisseurs d’accès n’étaient pas intéressés, il y avait bien trop de contenu gratuit en ligne sur Internet pour qu’ils songent à en payer. D’ailleurs ils récupéraient eux-mêmes du contenu gratuitement pour leurs portails et leur audience était en forte hausse. Pourquoi dépenseraient-ils de l’argent pour financer le contenu de leurs concurrents ? Mais ce problème de modèle économique n’était en fait que la partie visible de l’iceberg. Un point m’avait interloqué, j’avais appris qu’aucun portail n’employait de journaliste, ni Yahoo !, ni AOL, ni Wanadoo ne produisaient du contenu en interne alors que les rédactions Web des grands médias coûtaient des millions d’euros par an. Et ce afin de parvenir à des audiences comparables entre les parties « infos » des portails et les sites de presse en ligne. C’était évident, les portails, adaptés au Web, étaient en position de force face aux médias traditionnels et en particulier face à la presse qui avait cherché à calquer son propre modèle sur Internet. C’était un peu comme si l’on avait essayé de distribuer des photos accompagnées de commentaires écrits par le biais de la télévision, ce qui est techniquement possible, mais fondamentalement inadapté. Justement, la technique sur Internet est constituée de nouvelles technologies, nombreuses et parfois complexes, capables de véhiculer tous types de contenu. Mais la question est de savoir comment les mixer ? Comment les adapter aux nouveaux modes de consommation d’information sur Internet ? Les technologies n’étant que le fruit du travail des hommes, elles répondent à des aspirations profondes et parfois sous-jacentes 9 v
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