Ph ilo so ph iqu es 9 DOSSIER Varia SARTRE ET LE STATUT DE LA TOTALISATION Hadi Rizk Au-delà des opérateurs ontologiques que représentent l'en-soi et le pour-soi pour penser le phénomène, il faut relever, chez Sartre, un souci de l'immanence. Il n'y a que le monde qui soit intéressant, mais la profondeur du monde est humaine, dans la mesure où le système même, indéfiniment ouvert des phénomè- nes déterminés, renvoie à la subjectivité, à la manière propre au pour-soi d'exister comme totalisation du monde en même temps que comme « historialisation », ou temporalisation du rapport entre le pour-soi et ses propres possibles. L'être du possible comme dépassement met effectivement le monde en rapport avec son propre avenir : le possible, l'être du possible comme « possibili- sation » et, enfin, le sens d'être du possible comme impossible possibilité du soi, déterminent la totalisation du monde comme sens du renvoi infini à soi qui est inhérent à l'ipséité. S ' artre aborde le thème de l'angoisse comme l'expérience du non- être qui habite la réalité humaine. Dans une page des Carnets de la drôle de guerre1, après avoir cité Heidegger (« l'angoisse-devant-le-néant»), et décrit l'angoisse à la manière de Kierkegaard – «un rien dans l'esprit», pure « possibilité » –, il ramasse brutalement les deux descriptions : « Angoisse devant le Néant? Angoisse devant la liberté, selon Kierkegaard? À
- part en part
- monde sauf
- thème de l'angoisse
- ontologie phénoménologique
- sens du renvoi infini
- angoisse
- pure coïncidence